Vu d’Espagne. Brûler des voitures au Nouvel An, une tradition française

Que les Français ne semblent guère étonnés de voir des centaines de véhicules brûler au cours de la nuit de la Saint-Sylvestre est ahurissant pour ce journaliste de La Vanguardia, qui s’est penché sur l’origine de cette tradition pyromane.

“L’ordre public est un concept relatif.” C’est du moins ce que conclut, sarcastique, La Vanguardia, face à la mine satisfaite de Gérald Darmanin constatant que “seules” 874 voitures ont été incendiées lors du Nouvel An, contre 1 316 deux ans plus tôt.

“La France est championne du monde de cette discipline très particulière, une tradition pyromane vieille de plus de trente ans”, ironise le quotidien espagnol. Ce “rituel sauvage” culmine en “apothéose” le soir de la Saint-Sylvestre et le 14 juillet. La chose peut advenir aussi les soirs de matches, lors d’une fête kurde, ou sans motif particulier – mais dans de moindres proportions, concède le journal. Cette année, 95 000 policiers et 32 000 pompiers ont été mobilisés le soir du 31 décembre. Il y a eu 400 arrestations.

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Un héritage alsacien ?

Ces incendies rituels ont commencé dans les années 1980, dans les quartiers populaires de Strasbourg, peut-être en raison de l’importance de la tradition alsacienne des feux d’artifice, elle-même originaire d’Allemagne.

On pourrait y voir une déclinaison très radicale et criminelle de ce culte du feu.”

Les motifs de ces incendies sont divers, explique à La Vanguardia Jérôme Fourquet, de la Fondation Jean

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