"De vraies guillotines": une école de Rennes contrainte aux travaux après des chutes de plaques dangereuses

Ces derniers jours, difficile d'envoyer ses enfants sereinement à l'école pour les parents des élèves de l'école Simone Veil du quartier La Courrouze de Rennes. Nos confrères de France 3 rapportent qu'à deux reprises en moins de 10 jours, des immenses plaques métalliques de la façade de l'établissement se sont détachées et sont tombées au beau milieu de la cour de récréation, sans néanmoins faire de blessé.

Entre 700 et 800 lourdes lames métalliques, de 2 mètres de longueur pour 80cm de largeur, ornent tout le tour du 2e étage de ce bâtiment neuf - ouvert en septembre 2022 -, juste au-dessus de la cour de récréation. Certaines bougent et deux d'entre elles sont donc tombées de six mètres de hauteur ce samedi 6 et lundi 15 avril derniers.

La construction du bâtiment pointée du doigt

À peine plus de deux ans après son ouverture, l'état du bâtiment est une véritable source d'inquiétude pour les parents comme pour le corps enseignant, qui a fait valoir son droit de retrait mercredi 17 avril, estimant que les enfants ne s'y trouvaient plus en sécurité. "Ce sont de vraies guillotines, cela aurait pu tuer un enfant”, fulminait par exemple un père d'élève interrogé par France 3.

Déjà en janvier 2023, un morceau du faux plafond d'une classe et son luminaire étaient tombés sur une élève en plein cours puis un écran numérique s'était détaché d'un mur en octobre 2024.

Ce jeudi 18 avril, des élèves ont été accueillis par les services de la ville et une réunion d'information a été organisée avec la municipalité, l'école et les parents d'élèves dans l'espoir de rassurer et des premiers travaux de sécurisation ont été menés dans la journée. Les enseignants ont décidé de reprendre leurs fonctions ce jeudi 18 avril, devant ses premières avancées.

Dans la journée, la municipalité et l'entreprise chargée de la construction du bâtiment ont notamment procédé à des vérifications des plaques et ont installé des filets de protection autour de celles-ci de manière à essayer de sécuriser les lieux.

D'après les premières constatations, des vis anti-soulèvement manquaient à l'appel. Un parent d'élève rapportait à France 3 qu'ils comptaient "revoir toutes les vis anti-soulèvement. Sur certaines plaques, elles étaient mal fixées, sur d’autres elles étaient absentes”.

Article original publié sur BFMTV.com