Le vrai nom de Banksy confirmé par une archive oubliée ? “Une tempête dans une bombe de peinture”

L’avantage de l’anonymat d’un artiste est de voir fleurir diverses théories sur son identité réelle. Mais pour ce qui concerne l’un des plus fameux street-artistes, l’énigme semble avoir été résolue. “Une interview perdue de Banksy, la seule dont on a connaissance et dans laquelle il révèle son prénom, a été exhumée”, annonce The Guardian.

En 2003, l’artiste était interviewé par un journaliste Culture de la BBC et confirmait son prénom et son nom au détour d’une phrase : Robbie Banks. Vingt ans plus tard, le 21 novembre, c’est BBC Radio 4 qui diffusait l’extrait retrouvé, à l’occasion d’une série documentaire radiophonique sur Banksy.

Les théories avaient jusqu’ici proposé de nombreuses pistes, rappelle le quotidien classé à gauche : “Robert Del Naja de Massive Attack, Neil Buchanan d’Art Attack, et même Billy Gannon, conseiller municipal de Pembroke Dock [une ville du pays de Galles], ont tous été soupçonnés à un moment ou à un autre. Billy Gannon a même démissionné en 2022, affirmant que les rumeurs l’empêchaient de remplir sa mission.”

Fin mot judiciaire

Pour autant, “la véritable identité de Banksy est un secret de polichinelle depuis des années”, tempère The Times. La page Wikipédia de l’artiste, actualisée après la diffusion de l’archive, signale le quotidien conservateur, évoque le nom de “Robin Gunningham, né en 1974 à Yate, à 20 kilomètres de Bristol, qui s’est fait appeler ‘Robin Banks’ puis ‘Banksy’.” Cette version provient d’informations publiées en 2008 par le tabloïd The Mail on Sunday, mais le Guardian indique que l’artiste l’a toujours réfutée.

Le fin mot de l’affaire pourrait être dévoilé au cours d’une procédure judiciaire engagée par une marque de vêtements, qui attaque le graffeur britannique pour des propos qu’elle estime diffamatoires (Banksy l’avait accusé de plagiat sur Instagram), indique le journal londonien.

Le procès serait l’occasion d’une confirmation officielle mais, finalement, peu importe, estime The Times, qui ironise sur l’interview retrouvée : “En matière de scoop, c’est une tempête dans une bombe de peinture.” Car, plus que de découvrir l’état civil de l’artiste, la journaliste du quotidien voudrait savoir “si le Banksy que la police traque et qui se cache toute la nuit dans des camions-poubelles existe encore”. Et elle a déjà son opinion sur le sujet : “Appelez-le comme vous voudrez : Rob, Robbie, Robert, Banksy. Quoi qu’il en soit, il est une marque, une entreprise, un patron, et pas un rebelle équipé de ses seuls pochoirs et peintures.”

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