Vote Le Pen, vote populaire ? Toujours pas…

Marine Le Pen embrasse le maire de la ville Robert Ménard, le 2 décembre 2015, à Béziers.

Des chercheurs ont analysé les résultats du Front national à l'élection présidentielle en Occitanie, et contrairement à une idée reçue, le vote FN ne se résume pas à la géographie des quartiers les plus défavorisés. Les conclusions sont les mêmes à propos des votes blancs.

Il est devenu presque banal de considérer le vote «Marine Le Pen» comme l’expression politique dominante des classes populaires. Nous avons examiné les résultats, en 2012 et en 2017, sur les mêmes quartiers populaires des départements littoraux de la région Occitanie. L’hypothèse est la suivante : si le vote FN est par excellence le vote populaire (c’est-à-dire, selon l’expression même de la candidate, celui de ceux qui souffrent, victimes de la mondialisation, etc.), alors nous devons trouver, avec la carte des Quartiers prioritaires de la politique de la ville, une incandescence du vote Le Pen.

En effet ces quartiers (ancienne dénomination : Zones urbaines sensibles) sont ceux où tous les indicateurs convergent pour identifier précarité économique et relégation sociale. Nous avons veillé à ce que les bureaux de vote qui s’y trouvent (le plus souvent des écoles) se rapportent en grande majorité ou en totalité aux populations concernées. En effet, certains bureaux de vote, bien que situés physiquement en Quartier prioritaire, se révèlent concerner un habitat pavillonnaire qui n’est que voisin, comme nous l’avons constaté à Beaucaire, par exemple, ou à Béziers pour certains bureaux du quartier de La Devèze.

Les bureaux de vote sont au nombre de 88. Ils sont situés dans les villes de Béziers, Lunel, Montpellier, Sète (Hérault) ; Alès, Bagnols-sur-Cèze, Beaucaire, Nîmes, Saint-Gilles (Gard) ; Carcassonne, Narbonne (Aude), Perpignan (Pyrénées-Orientales). Or, sur ces 88 bureaux de vote populaires, nous n’avions pas du tout trouvé ce résultat en 2012. Au contraire, ce qui caractérisait ces électeurs était d’abord qu’ils s’abstenaient plus, et ensuite qu’ils votaient plus à gauche et moins FN que la (...)

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