Volte-face de Trump : les réactions des occidentaux

Les Etats-Unis ont accusé dimanche le Canada de "trahison" lors du sommet du G7 qui s'est terminé sur un fiasco après la volte-face du président américain Donald Trump contre ses alliés qu'il a menacés de droits de douanes alourdis. Face à ce brusque revirement, la France a dénoncé l'"incohérence" de la délégation américaine tandis que l'Allemagne a accusé M. Trump de "détruire" la confiance des alliés à coups de tweets. Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, cible des violentes critiques américaines, a pour l'instant choisi de ne pas répondre. Samedi, dans son avion en direction de Singapour pour son sommet avec Kim Jong Un, Donald Trump a brusquement retiré son soutien au communiqué final du sommet de deux jours à La Malbaie (Québec, est du Canada), malgré le compromis qui avait été forgé de haute lutte sur les questions commerciales quelques heures auparavant. "C'est une trahison, il nous a doublés, pas seulement le président Trump mais aussi les autres membres du G7", a tonné dimanche sur CNN Larry Kudlow, le principal conseiller économique de Donald Trump, qui a concentré ses attaques sur le dirigeant canadien. "Il y a un siège réservé en enfer pour tout dirigeant étranger qui s'engage dans une diplomatie de la mauvaise foi avec Donald Trump et tente de le poignarder dans le dos quand il s'en va", a renchéri sur Fox News le conseiller présidentiel pour le commerce, Peter Navarro. Le Premier ministre canadien, qualifié par M. Trump de personne "malhonnête et faible", s'est contenté de saluer sur Twitter un accord "historique" qui favorisera, notamment, "la prospérité des citoyens et l'économie". "C'est ce qui compte", a-t-il conclu. Le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas, a pour sa part accusé M. Trump de "détruire très rapidement une quantité incroyable de confiance dans un tweet", alors que Berlin a apporté son soutien au communiqué commun. "La coopération internationale ne peut dépendre de colères ou de petits mots", a réagi la présidence française, dénonçant "l'incohérence" et "l'inconsistance" de la délégation américaine. Au sommet du G7, le locataire de la Maison Blanche a renouvelé sa menace de droits de douane accrus sur les voitures européennes et étrangères importées aux Etats-Unis. Un secteur qui pèse bien plus que les deux métaux jusqu'à présent frappés. Avec AFP