Volodymyr Zelensky n’était « pas le bienvenu » en France pour le député Jérôme Legavre (LFI)

POLITIQUE - « Non Zelensky n’est pas le bienvenu en France. Et Poutine ne le serait pas plus. » Quelques heures avant le discours du président ukrainien devant l’Assemblée nationale, le député insoumis Jérôme Legavre s’est fendu d’un communiqué, dénonçant la présence de Volodymyr Zelensky à l’Assemblée et en France ce vendredi 7 juin.

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Dans ce texte qui fait beaucoup réagir sur le réseau social X, l’élu insoumis, qui est aussi membre Parti ouvrier indépendant (POI), parti internationaliste et trotskiste, réfute le statut de « défenseur de la démocratie » du président ukrainien, qu’il met sur le même plan que Vladimir Poutine. Ceci quitte à déformer la réalité.

Jérôme Legavre accuse notamment le président ukrainien d’avoir « suspendu les élections et promulgué l’état d’urgence suspendant les libertés publiques. » En temps de paix, des élections législatives auraient effectivement eu lieu à l’automne dernier, et la présidentielle se serait tenue au printemps 2024. Or, en Ukraine, la Constitution prévoit qu’il n’est pas possible d’organiser d’élections lorsque la loi martiale est décrétée dans le pays, ce qui est le cas en Ukraine depuis le début de l’invasion russe en 2022.

Le député demande aussi l’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine, mais aussi la « réaffectation des 413 milliards de la loi de programmation militaire aux écoles et aux hôpitaux » ainsi qu’un cessez-le-feu.

Bancs vides à l’Assemblée

Plusieurs députés Renaissance ont condamné les propos de l’élu insoumis à l’image de la députée Anne-Laurence Petel, qui s’en prend au groupe LFI : « Ils partagent avec Le Pen un penchant russe qui les a empêchés de se lever ou d’applaudir le représentant d’un pays victime d’une guerre d’invasion lancée par Poutine, » accuse-t-elle sur X. « Zelensky devrait adhérer au Hamas, il aurait peut-être une chance de se faire applaudir par La France Insoumis », tacle le député de Paris Benjamin Haddad.

Invité à s’exprimer devant la représentation nationale, le président ukrainien a été accueilli ce vendredi 7 juin par une ovation de l’ensemble de l’hémicycle. Mais les rangs étaient clairsemés sur sa gauche, les bancs LFI étant particulièrement vides. Tous les députés insoumis présents n’étaient visiblement pas particulièrement heureux de la présence du chef d’État à en croire la réaction de la députée Rachel Keke sur le réseau social X.

« Je note la présence du drapeau ukrainien au sein de l’Assemblée nationale. Chacun se fera son avis », écrit celle qui a écopé d’un rappel à l’ordre mardi dernier après avoir brandi un drapeau palestinien pendant la séance de Questions au gouvernement.

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