Volley: Faure, Gueye et la liste des 30, la prépa de la VNL et des JO... les confidences de Giani, le coach des Bleus
Andrea Giani, vous êtes à moins de trois mois de la VNL et les Jeux olympiques de Paris dans la foulée. Vous êtes impatient ?
Je suis content d’abord de l’état général des joueurs même si je suis de près la situation de Daryl Butor à St-Jean-d’Illac et de Benjamin Toniutti avec Jastrzebski. En Italien, on dit "sul pezzo", je gère, je suis concentré sur la saison internationale qui arrive. La préparation à Cannes de la VNL sera très importante. Il faudra bien parler de ce que nous avons fait la saison dernière (élimination en quarts de la VNL et quatrième de l’Euro) et ce que nous voulons réaliser ensemble cette saison. Nous connaissons les forces des équipes adverses mais on connait aussi nos forces. Et nous devons jouer tous ensemble avec nos points forts
La situation de certains joueurs vous préoccupe-t-elle ?
La situation de Jenia Grebennikov ne me préoccupe pas. Il a bien récupéré dans le Sud de la France de son opération et repart en Russie avec son club. Je pense qu’il sera disponible dès le début de la préparation de la VNL à Cannes. Pour Benjamin Toniutti, je suis un peu plus préoccupé car ce n’est pas simple. C’est un joueur très important, expérimenté, pour l’équipe. Nous devrons être très attentif à la condition physique de notre capitaine au début de la préparation.
Cette VNL vous servira-t-elle à préparer les JO et faire des réglages. Est-ce que le résultat sera important ?
Non non, le résultat est toujours important dans une compétition. La victoire est importante car elle apporte la confiance. Se préparer, s’entraîner et ensuite perdre un match, c’est n’est pas bon. L’an dernier on a perdu beaucoup de matchs et ce n’est pas bon pour notre équipe. Il faut toujours gagner. Toujours. L’objectif c’est la gagne car c’est plus facile. C’est un cercle vertueux. On a besoin de jouer notre meilleur volley et d’ajuster les conditions physiques.
Cette VNL servira à retrouver notre volley pour peu que les blessures nous laissent tranquille. L’attitude des joueurs sera importante mais la qualité de notre jeu sera plus importante. La finale de la VNL se déroulera le 30 juin et le début du tournoi olympique de volley sera le 27 juillet. C’est très près. Après la fin de la VNL, il y aura trois semaines de préparation olympique et un match amical contre le Canada le 17 juillet. Si on arrive avec une grande confiance grâce aux résultats de la VNL, ces trois semaines seront bonnes pour la tête et le physique.
Comment organiserez-vous votre groupe ?
Il y aura d’abord un groupe élargi de 30 joueurs pour préparer la saison internationale à Cannes. Nous aurons le match amical contre les Pays-Bas le 18 mai à Orléans. Puis nous partirons à la VNL avec 16 joueurs et 8 joueurs resteront à Montpellier, avec Anisse Guechou et le staff des U20, pour prendre la relève en cas de blessure. Le premier match de la VNL sera le 21 mai en Turquie contre la Bulgarie. Enfin, aux JO le groupe sera composé de 13 joueurs dont un joker médical mais nous ferons la préparation à St-Nazaire avec 14 joueurs.
Deux volleyeurs ont performé, entre autres, toute la saison régulière. Théo Faure a été le meilleur marqueur de la Serie A avec Cisterna (19 points par match) et Moussé Gueye est le fer de lance de Barkom, en Pologne. Ils vont ont agréablement impressionné ?
Moussé est sur la liste élargie des 30 joueurs, avec d‘autres centraux. Il faudra faire un gros travail. Si sa saison m’a surpris avec Barkom ? Non. Il a beaucoup de volonté, il aime le volley et cela le pousse sans cesse à s’améliorer. Il a fait le choix risqué de quitter le championnat de France, la saison dernière, il a voulu se mettre en danger et il a été très bon. C’est une récompense aussi pour sa volonté d’y arriver. Il se montre toujours disponible et je suis vraiment content pour lui.
Et Théo Faure ?
Il a réalisé une grande saison après un premier passage lors de la VNL 2023 durant lequel il a aussi été très bon. Nous aurons trois pointus pour la VNL avec Jean Patry qui est notre pointu. Théo a la possibilité de jouer et aura un rôle au sein des acteurs qui feront la VNL et les JO. Au-delà de la compétition, les joueurs doivent de demander comment aider l’équipe, comment aider à impulser une énergie et comment passer du temps pour l’équipe. Et Théo est bon pour ça. A Cisterna, il me semble qu’il est plus équilibré aujourd’hui en attaque.
Il fait moins d’erreurs et il gère bien. Au service, il a fait de bons changements, il a été bon sur les points importants et les ballons difficiles avec son passeur Baranowicz. Il a été très constant et a ces performances medianes ont toujours été de haut niveau. Théo a franchi une étape importante dans sa carrière, je pense cette saison. Mais en compétition tu dois être meilleur que ton coéquipier. Si un joueur aide à améliorer la qualité de l’équipe et de ses coéquipiers, alors c’est bon. Il ne faut pas voir uniquement les stats. Chaque joueur de cette équipe nationale doit être dans l’entraide de son copain pour atteindre la qualité de jeu que je vise et la victoire.
Serez-vous encore l'entraîneur des Bleus après les JO ?
J'aime beaucoup cette équipe. Les résultats seront importants, selon moi. On verra à la fin de cette saison car on veut faire de belles compétitions. On en discutera avec le président de la fédération M. Tanguy. L'équipe de France a un bel avenir avec ses jeunes joueurs, on le voit. Elle dispose de 5-6 joueurs de grande qualité qui aideront, j'en suis sûr, à maintenir le niveau des Bleus.
Mais vous voulez, à nouveau, entraîner en club.
Oui. Cette année pour la première fois je n'entraînais pas un club, seulement les Bleus. Entraîner est pour moi quelque chose d'important. Aller m'entraîner, parler avec les joueurs, c'est important pour moi. Mais mon avenir n'est pas important. Je suis focus sur la VNL et les JO.