Vol MH17 abattu : deux Russes et un Ukrainien condamnés aux Pays-Bas

Le 17 juillet 2014, le vol MH17 de Malaysia Airlines reliant Amsterdam à Kuala Lumpur s’écrasait dans l’est de l’Ukraine, causant la mort des 298 passagers à bord. Le crash avait eu lieu non loin de la ville de Donetsk, capitale de l’oblast séparatiste du même nom, où un conflit avec Kiev avait éclaté cette même année.

Rapidement, les enquêteurs avaient soupçonné une responsabilité des Ukrainiens séparatistes et des Russes concernant ce tragique accident, et jeudi 17 novembre, un tribunal néerlandais a condamné trois hommes et en a acquitté un autre pour la destruction du vol MH17.

“La cour a condamné les citoyens russes Igor Girkin et Sergueï Doubinsky, ainsi que l’Ukrainien Leonid Kharchenko, pour avoir apporté un lance-missiles de type Buk depuis une base militaire russe jusqu’au site d’où a été lancé le missile [à Pervomaïsk, dans l’oblast de Lougansk]”, rapporte La Repubblica. “Le citoyen russe Oleg Poulatov a été quant à lui acquitté par absence de preuves.”

“Ils ne purgeront probablement pas leur peine”

Les trois condamnés, qui ont été jugés par contumace, ont été condamnés à la perpétuité et à payer 16 millions d’euros de dommages aux familles des victimes, mais le quotidien italien juge “improbable qu’ils purgent effectivement leur peine prochainement”, puisqu’ils n’ont jamais été arrêtés.

Quoi qu’il en soit, au-delà des personnes condamnées, dans le contexte actuel, ce verdict revêt une forte valeur politique, explique de son côté The Washington Post.

En effet, le Kremlin “a toujours nié catégoriquement son implication dans le crash du vol MH17, tout en dénigrant le travail des enquêteurs, accusés de prendre parti”, rappelle le quotidien américain. D’après le Washington Post, Moscou a ainsi “cherché à imposer plusieurs scénarios pour expliquer la catastrophe : rejeter la faute sur le gouvernement ukrainien ou encore affirmer que les preuves avaient été fabriquées”.

Néanmoins, conclut le média de la capitale des États-Unis, dans le cadre de ce procès, les enquêteurs néerlandais ont soigneusement démonté ces fausses accusations : “Ils ont rendu publique une chronologie détaillée du tir et mis en lumière le rôle joué par les accusés dans la livraison du système de missile sur le site de lancement à Pervomaïsk avant la destruction de l’avion.”

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