Voitures chinoises : l'Europe plus clémente que les États-Unis concernant les taxes ?

Le 14 mai dernier, le président américain Joe Biden a annoncé une hausse drastique des droits de douane sur les véhicules électriques chinois, les faisant passer de 25 % à 100 %. Cette décision s’inscrit dans une série de mesures affectant plusieurs secteurs, dont les semi-conducteurs et les batteries.

Face à cette escalade, l’Union européenne adopte une approche plus nuancée, mais potentiellement tout aussi rigoureuse.

L'Europe fourbit ses armes

En début de semaine, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a déclaré que l’UE pourrait imposer des droits de douane plus ciblés sur les véhicules électriques chinois, si une enquête en cours prouvait l’existence d’aides d’État illégales de Pékin. "Si elle devait confirmer ce que je pense, à savoir que de telles subventions existent, je peux garantir que le niveau des droits que nous imposerions correspondrait au niveau du préjudice, ce qui est beaucoup plus ciblé et beaucoup plus adapté", a-t-elle affirmé lors d’un débat à Bruxelles.
Cette enquête, lancée officiellement le 4 octobre, doit rendre ses conclusions le 5 juin. Actuellement, les voitures électriques chinoises sont taxées à hauteur de 10 %. Si les résultats de l’enquête confirment les soupçons de subventions illégales, les nouveaux droits de douane pourraient être appliqués dès le 4 juillet. Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, avait estimé en septembre dernier que les enquêtes de l'UE se traduisent souvent par des augmentations de droits de douane de 10 à 20 %, sans préjuger du résultat de cette procédure spécifique.Lire la suite sur Autoplus