Voitures électriques : 2 tonnes est le nouveau 1,4 tonne
Qu’ouïs-je ? Les voitures électriques sont plus lourdes que les véhicules thermiques, quel scandale ! Qui aurait pu anticiper qu’en ajoutant de 300 à 600 kg de batteries à une structure déjà pas légère, on obtiendrait des voitures encore plus lourdes ? Malgré la logique mathématique implacable, certains arrivent encore à feindre la déconvenue. Une majorité de constructeurs font pourtant de gros efforts sur le sujet, mais il sera difficile de réaliser des miracles sans quelques progrès technologiques salvateurs.
La « premiumisation » des marques et la faible offre de petites voitures électriques ont aussi poussé les clients vers des voitures plus grandes et mieux équipées. Les voitures électriques ne sont pas grosses, elles sont juste plus confortables et sûres qu’avant. Dans cette situation, la prise de poids du parc automobile apparait comme inéluctable, mais elle n’est pas irréversible !
Le lourd paradoxe des voitures électriques
Une forme de paradoxe entoure la question du poids des véhicules électriques. Les constructeurs sont accusés de ne pas contrôler l’embonpoint de leurs nouveautés. Il suffit toutefois d’une simple soustraction pour en juger avec un regard neuf. Prenons le Renault Scénic e-tech en exemple : sa batterie de 60 kWh est donnée pour 411 kg et le véhicule pour 1 747 kg, soit 1 336 kg hors batterie. Ce résultat correspond à la masse à vide d’un Renault Captur : un modèle 20 cm plus petit, avec une simple motorisation thermique. Il est alors difficile de reprocher à Renault un quelconque laisser-aller de ses électriques.
Crédits photos de l'image de une : Peugeot e-5008 // Source : Peugeot