Voile au lycée Ravel : Gabriel Attal annonce que l’État va porter plainte contre la jeune femme

Sur TF1, Gabriel Attal a annoncé que l’État français allait porter plainte contre la jeune femme.
Capture d’écran TF1 Sur TF1, Gabriel Attal a annoncé que l’État français allait porter plainte contre la jeune femme.

JUSTICE - Réponse ferme de l’État. Invité du JT de 20H de TF1, le Premier ministre Gabriel Attal est revenu sur l’affaire qui secoue le lycée Maurice-Ravel de Paris depuis le 28 février, lorsque son proviseur avait rappelé à trois élèves de retirer leur voile dans l’enceinte du lycée. L’une des élèves avait alors ignoré le proviseur de l’établissement, provoquant une altercation avant une vague de cyberharcèlement contre le proviseur.

Au lycée Maurice-Ravel, après le départ du proviseur, l’ambiance est lourde et la confusion toujours présente

En plateau ce mercredi 27 mars, Gabriel Attal a donc fait preuve de fermeté en indiquant que l’État allait porter plainte contre cette élève majeure « pour dénonciation calomnieuse », après avoir accusé à tort le proviseur de son lycée de l’avoir violentée après son refus d’enlever son voile. Sa plainte, déposée après les faits, avait d’ailleurs été classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée » par le parquet, comme l’a rappelé le Premier ministre.

« L’État, l’institution, sera toujours aux côtés de ces agents, de ceux qui sont en première ligne face à ces atteintes à la laïcité, face à ces tentatives d’entrisme islamiste dans nos établissements scolaires », a fait valoir le chef du gouvernement, 24 heures après l’annonce du départ du proviseur, menacé de mort depuis l’incident.

« Cet entrisme, ces coups de boutoir ont fait récemment deux victimes dans la famille de l’Éducation nationale, Dominique Bernard et Samuel Paty », a d’ailleurs mis en garde Gabriel Attal, qui a une nouvelle fois évoqué « la laïcité », « sans cesse mise à l’épreuve ».

L’élève « a quitté le lycée »

Le départ du proviseur « pour des raisons de sécurité » alors qu’il devait prendre sa retraite d’ici le mois de juin, selon un message diffusé mardi par son successeur, a depuis provoqué une vive indignation. Sur ce sujet, Gabriel Attal a précisé que l’élève, scolarisée en BTS, « a quitté le lycée » elle aussi.

Mais le Premier ministre a surtout voulu rendre hommage au proviseur qui « a tout simplement fait son travail » en demandant « à une jeune femme d’appliquer la loi ». Dans cette affaire, une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement à la suite des menaces de mort visant le proviseur. D’ailleurs, un jeune homme de 26 ans, originaire des Hauts-de-Seine, a déjà été arrêté et doit être jugé le 23 avril prochain à Paris.

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