Voile à l'école: le départ d'un proviseur menacé de mort à Paris indigne la classe politique

De la gauche à l'extrême droite, des responsables politiques ont déploré mercredi 27 mars un "échec" face à la "mouvance islamiste", après le départ d'un proviseur de lycée parisien menacé de mort depuis une altercation avec une élève voilée.

Un mois après les faits, le proviseur du lycée Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. "Pour des raisons de sécurité" selon un message envoyé mardi aux enseignants, élèves et parents, tandis que le rectorat a évoqué un "départ anticipé" en retraite "au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines".

"On ne peut pas l'accepter"

Le chef d'établissement était en effet la cible de menaces de mort sur internet depuis une altercation avec une élève majeure qui avait refusé d'ôter son voile dans l'enceinte scolaire.

"Ce gouvernement est incapable de protéger nos écoles", a réagi Marine Le Pen sur X, jugeant que "la loi contre le séparatisme censé mettre l'islamisme à genoux n'a servi à rien".

"Voilà à quoi aboutit le 'pas de vague', voilà où nous mènent les petites lâchetés et les grands renoncements", a également commenté le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau sur le même réseau social. "On ne peut pas l'accepter", a déclaré sur France 2 le chef des députés socialistes Boris Vallaud, estimant que "c'est un échec collectif".

"C'est surtout une défaite de l'État" face à "la gangrène islamiste qui prospère", a renchéri sur Sud Radio la tête de liste Reconquête aux élections européennes, Marion Maréchal.

"Une mouvance islamiste qui veut briser l'école de la République"

Pointant lui aussi le "fléau de l'islamisme", le maire LR de Cannes David Lisnard a dénoncé plus largement sur France Inter une "décivilisation qui fait beaucoup de mal" et fait le lien avec "les agressions sur les élus et les dépositaires de l'autorité publique".

"L'autorité, elle est du côté des chefs d'établissement et des enseignants et on se doit de soutenir cette communauté éducative", a justement affirmé la députée Renaissance Maud Bregeon, accusant elle aussi au nom de la majorité "une mouvance islamiste qui veut briser l'école de la République".

Le proviseur du lycée Maurice-Ravel sera reçu ce mercredi après-midi par le Premier ministre Gabriel Attal à Matignon.

Article original publié sur BFMTV.com