Vladimir Poutine veut interdire l'utilisation de mots étrangers dans la langue russe

Le président russe Vladimir Poutine a signé ce mardi une loi ayant, entre autres, pour effet d'interdire l'utilisation de mots étrangers quand la langue russe est employée comme langue d'État, rapportent les agences de presse russe Tass et Ria Novosti. Les seules exceptions concerneront les mots qui ne présentent pas d'équivalent en russe.

En décembre dernier, EuroWeeklyNews faisait déjà état du passage de cette loi par le Parlement russe (la Douma), expliquant que Moscou cherchait avec ce texte à protéger la langue et la culture russes, qui seraient "menacées" par la présence de mots étrangers.

Un nouveau dictionnaire pour les mots étrangers encore utilisables

La loi introduit des concepts tels que "les dictionnaires normatifs", les grammaires et les livres de référence qui doivent fixer les normes de la langue russe en tant que langue d'État. Et d'après les agences de presse, dans certains domaines l'utilisation du russe en tant que langue d'État est obligatoire.

Parmi ces secteurs, Tass cite pêle-mêle l'Éducation, les médias, mais aussi des pans de la culture et bien entendu les administrations.

Les textes et documents qui doivent être mis à jours le seront d'ici le 1er janvier 2025, comme l'avait expliqué à Ria Novosti Elena Yampolskaya, chef de la commission sur la culture à l'Assemblée. Un nouveau dictionnaire doit également être édité pour déterminer les mots étrangers qui pourront toujours être utilisés.

La question de la langue russe est très importante pour Moscou. En 2014, une loi ukrainienne retirant au russe le statut de langue officielle dans certains territoires ukrainiens avait contribué à provoquer une fracture avec la Russie, qui avait par la suite envahi la Crimée.

Article original publié sur BFMTV.com