Quand Vladimir Poutine se moque à son tour des dirigeants du G7

“Je ne sais pas jusqu’où ils voulaient se déshabiller, jusqu’à la ceinture, plus bas… Je pense que ça aurait été, dans un cas comme dans l’autre, un spectacle répugnant.”

Vladimir Poutine

PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION DE RUSSIE

Le président russe a réagi en ces termes aux provocations de Boris Johnson, lors du sommet du G7, qui a suggéré de “se déshabiller” pour suivre l’exemple de Vladimir Poutine, dont les photographies torse nu en pleine nature en train de pêcher ou à dos de cheval avaient fait le tour du monde au début des années 2010.

Le chef du Kremlin, cité par le quotidien moscovite en ligne Gazeta.ru, a développé son propos en citant le grand classique russe Alexandre Pouchkine qui a écrit [dans Eugène Onéguine] : “On peut être un homme d’action et ne pas oublier pour autant de soigner ses ongles.”

“Je suis d’accord avec cela, a poursuivi Poutine, tout doit être développé de façon organique dans l’être humain, l’âme comme le corps. Mais pour que tout soit en harmonie, il faut renoncer à l’abus d’alcool et à d’autres mauvaises habitudes, faire de l’exercice physique, du sport.”

Et de conclure en leur prodiguant un conseil : “Je connais les dirigeants du G7 personnellement. Nos relations ne sont pas au mieux, c’est clair. Néanmoins, ce sont des leaders, au caractère bien trempé, qui sont capables, s’ils le veulent, d’atteindre leur objectif. Mais, pour cela, il faut travailler sur soi.”

Les attaques contre la personne du président russe n’ont pas manqué au récent sommet du G7 et en marge de celui de l’Otan, qui se termine ce 30 juin à Madrid. Gazeta.ru en a recensé quelques-unes, comme celle prononcée par le Premier ministre britannique : “Nous devons tous montrer que nous sommes plus forts que Poutine, lui montrer nos pectoraux.”

Exhortation en contradiction avec une autre remarque livrée, lors d’une interview, à la chaîne de télévision allemande ZDF : “La guerre est un exemple parfait de toxicité masculine”, a affirmé Boris Johnson, suggérant qu’une femme au pouvoir à Moscou n’aurait pas déclenché d’hostilités militaires en Ukraine. Le ministre de la Défense britannique, Ben Wallace, a, pour sa part, déclaré :

“La vision de Poutine de lui-même et du monde, c’est le syndrome du petit mec, une vision de macho.”

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