Vladimir Poutine invite Bachar al Assad au compromis

Vladimir Poutine a expliqué mercredi que les frappes aériennes menées par la Russie en Syrie avaient une ampleur limitée et dit espérer que son homologue syrien, Bachar al Assad, fasse preuve de souplesse et se montre ouvert au compromis quant à l'avenir de son pays. /Photo prise le 30 septembre 2015/REUTERS/Alexei Nikolsky/RIA Novosti/Kremlin

MOSCOU (Reuters) - Vladimir Poutine a expliqué mercredi que les frappes aériennes menées par la Russie en Syrie avaient une ampleur limitée et a dit espérer que son homologue syrien, Bachar al Assad, fasse preuve de souplesse et se montre ouvert au compromis quant à l'avenir de son pays. Le président russe, qui s'exprimait au Kremlin après la conduite des premiers raids aériens menés par l'aviation russe, avait obtenu dans la matinée l'aval du Conseil de la Fédération pour mener des raids aériens contre les positions des djihadistes de l'Etat islamique en Syrie afin de soutenir Damas. "Une solution définitive à long terme n'est possible en Syrie que sur la base d'une réforme politique et sur la base d'un dialogue entre les forces normales du pays", a précisé Vladimir Poutine devant la presse. "Je sais que le président Assad comprend cela et qu'il est prêt à un tel processus. Nous espérons qu'il sera actif et souple et qu'il sera prêt au compromis au nom de son pays et de son peuple". Le ministère russe de la Défense a précisé que les frappes menées mercredi avaient visé des équipements militaires, des installations de communication, des dépôts d'armes, de munitions et de carburant appartenant à l'Etat islamique. Des diplomates et des organisations d'insurgés ont mis en doute cette affirmation. Ivan Konavolov, spécialiste des questions miliaires russes, a expliqué que la décision du Kremlin était d'abord motivée par des objectifs de stratégie politique. "Cela signifie que l'évaluation générale de la situation est que la solution politique doit être mise en veilleuse pendant un certain temps et qu'une solution militaire est nécessaire", a-t-il précisé. Lors d'une réunion du gouvernement, Vladimir Poutine a estimé que "le seul moyen de combattre le terrorisme international (...) était d'agir de manière préventive". (Lidia Kelly et Gabriela Baczynska, Jean-Philippe Lefief pour le service français)