Vladimir Poutine accuse l'Occident de vouloir attaquer les "valeurs" russes

Vladimir Poutine accuse l'Occident de vouloir attaquer les "valeurs" russes

L'Occident comme ennemi désigné. Dans un discours au Kremin ce vendredi, Vladimir Poutine a largement attaqué l'Occident et ses "valeurs", présenté comme un épouvantail, afin de justifier "l'opération spéciale" de la Russie et la récente mobilisation partielle de la population.

"L'Occident divise les peuples et n'agit que dans son intérêt, il pense pouvoir commander le monde", a-t-il notamment vétupéré, face à une assemblée de dirigeants politiques et religieux russes.

Vladimir Poutine a acté dans son discours l'annexion de quatre régions ukrainiennes à la Russie après des référendums joués d'avance selon de nombreux spécialistes.

La Russie comme simple "colonie"

Le chef de l'État russe a notamment accusé l'Occident de vouloir faire de la Russie une simple "colonie" à son service et de vouloir "piller le monde entier".

"Ils ne veulent pas nous voir libres", a-t-il condamné.

Assurant que l'Occident veut mener la danse en Europe et prendre le pouvoir économiquement, il a déploré que "la prospérité de (la) société (russe) soit une menace pour (ces pays)". "Ce dont ils ont toujours rêvé, c’est de briser notre État, a-t-il assuré.

Combattre la "russophobie" pour une "Russie libre"

Alors que le conflit patine et qu'une mobilisation partielle militaire a été récemment décrétée par Vladimir Poutine, le président a tenté de remobiliser une population de plus en plus gagnée par l'inquiétude quant à l'évolution du conflit.

"Nous combattons pour une Russie libre, pour nos futures générations", a-t-il assuré.

Dénonçant, une nouvelle fois, une "russophobie" qui se serait "répandue dans le monde" à cause de l'Occident, il a appelé à défendre les "valeurs orthodoxes" et à "tourner la page de l'hégémonie occidentale".

L'absence de "normes morales de la famille" en Occident

Vladimir Poutine a, en contrepoint, largement dénigré une "dictature du dollar et de la néotechnologie" et ce qu'il a qualifié être des "valeurs occidentales", passant en revue un large éventail de questions de société.

"Ils refusent les normes morales de la famille", a-t-il déploré, pointant notamment du doigt la reconnaissance des couples de même sexe ou l'étude des théories du genre.

"Est-ce que nous voulons ça pour nous et pour nos enfants? Pour nous, c'est innacceptable", s'est-il inquiété.

"La Russie sera toujours la Russie. Nous continuerons à défendre nos valeurs", a-t-il clamé.

Article original publié sur BFMTV.com