Vivre sa vie en croisière pour faire des économies

Mme Deitchman a 74 ans. Cette Américaine en est à sa 196e croisière. Comme elle, de nombreuses personnes âgées passent leur temps sur de gigantesques navires hôteliers en essayant de minimiser la durée entre deux séjours, afin de réduire le temps passé à terre. On les appelle, avec ironie, les “croisiéristes fanatiques” rapporte le New York Times. Le quotidien explique que la suspension des croisières en 2020 pendant deux ans en raison de la pandémie a été particulièrement difficile à vivre pour ces seniors, dont certains, déboussolés, ont même développé des syndromes dépressifs. D’autres expliquent que le personnel les traite avec plus d’égards que leurs propres enfants ne le font.

Ces deux années à se languir de la mer ont parfois été occupées à regarder des vidéos de vacanciers sur des bateaux et à retrouver un peu de l’ambiance et des relations amicales à bord sur les pages Facebook des fans de compagnies maritimes. En effet, et même si cela peut prêter à sourire, “quand la pandémie a forcé tous les ports américains à fermer leurs portes à la navigation de plaisance, ces enthousiastes des croisières ont, en somme, perdu leur maison”.

C’est aussi le sentiment qu’ont ressenti Angelyn et Richard Burk. Le couple de quinquagénaires s’est d’ailleurs rencontré lors d’une croisière, raconte le site australien Seven News. Et Angelyn, comptable de profession, s’est rendu compte que son compagnon et elle pouvaient prendre leur retraite et que passer leur vie en croisière leur reviendrait moins cher que de continuer à rembourser un prêt immobilier. Ils ont donc vendu leur maison plus tôt que prévu, ont empoché leurs économies, ont utilisé leurs points fidélité chez différentes compagnies de croisière et sont partis avec une seule valise chacun en mai 2021. Tout a été bien calculé pour ce couple plutôt frugal et économe, qui dit préférer les expériences aux possessions matérielles. Pour le reste, tout est une question d’organisation, notamment pour limiter le temps passé à terre. Dans les rares cas où les Burk ne peuvent pas enchaîner les séjours en mer, ils logent chez leur famille ou chez des amis.

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