A Vivendi, Bolloré fait exploser les rémunérations de ses lieutenants

Vincent Bolloré (2e en partant de la gauche), entouré des cinq membres du directoire de Vivendi.

Les salaires fixes des cinq membres du directoire de la maison-mère de Canal+ et Universal ont augmenté de 33 à 41% en 2016.

Radin, Vincent Bolloré ? Cela dépend avec qui. En 2016, la rémunération de ses cinq principaux collaborateurs à Vivendi, qui composent le directoire de la maison-mère de Canal+ et Universal Music, a explosé (voir le document de référence du groupe, pp. 152 et suivantes).

Elle a augmenté de 10% sur un an dans le cas du président Arnaud de Puyfontaine, s’établissant à 3,7 millions d’euros brut, mais s’est envolée de 28% (à 2,6 millions d’euros) pour le directeur financier Hervé Philippe, et même de 40% (à 2,8 millions d’euros) pour le directeur opérationnel Stéphane Roussel. Il est cependant à noter que la rétribution de Vincent Bolloré lui-même, comme président du conseil de surveillance, est restée inchangée, à 400 000 euros.

Actions gratuites

Parfois décrits comme les «Yes Men» du milliardaire, en raison de leur faible capacité de résistance au patron, les cinq soldats du directoire ont tous eu le droit à de très belles augmentations de leurs salaires fixes : +33% pour Arnaud de Puyfontaine (1,2 million d’euros), +41% pour Stéphane Roussel (1 million d’euros), +34% pour Hervé Philippe (940 000 euros), +36% pour le secrétaire général, Frédéric Crépin (750 000 euros) et +38% pour le directeur de la communication, Simon Gillham (625 000 euros).

Autre élément déterminant : les actions gratuites de l’entreprise, dites «actions de performance», ont été généreusement distribuées. Le président du directoire, Arnaud de Puyfontaine, en a par exemple récupéré 95 000 au titre de l’exercice 2016 (pour une valeur de 1,4 million d’euros), contre 70 000 «seulement» en 2015. Pour la première fois, Simon Gillham et Frédéric Crépin en ont touché 50 000, comme cela avait été le cas de leurs deux camarades Stéphane Roussel et Hervé Philippe l’année précédente.

Mais qu’est-ce (...)

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