Vivek Ramaswamy, rival de Donald Trump à la primaire républicaine, a rappé sur du Eminem en meeting

ÉTATS-UNIS - Après avoir déjà livré un freestyle musical le mois dernier sur Fox News, Vivek Ramaswamy a remis ça. Lors de la foire d’État de l’Iowa samedi 12 août, le candidat et rival de Donald Trump à la primaire républicaine a pris le micro pour rapper sur le célèbre morceau d’Eminem Lose Yourself.

Alors qu’il interprétait le premier couplet de ce titre sorti en 2002 par le rappeur de Detroit, la foule est restée plutôt circonspecte et immobile face à lui, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.

Il a ensuite abandonné le micro et l’a passé à la gouverneure de l’Iowa, Kim Reynolds, juste après le début du refrain.

Vivek Ramaswamy a déjà fusionné le hip-hop et la politique par le passé. En juillet, Politico rapportait qu’il menait une activité parallèle en tant qu’artiste de rap libertaire, sous le nom de scène « Da Vek », alors qu’il était étudiant à l’université de Harvard.

« Si vous pensez que l’orateur Vivek Ramaswamy est intense, c’est que vous n’avez pas encore rencontré Da Vek », notait avec humour The Crimson, le journal étudiant de l’université, en 2006. Dans une interview accordée à Politico, il déclarait que l’histoire d’Eminem lui parlait, et citait Lose Yourself comme une chanson qu’il interprétait souvent lors de soirées micro ouvert sur le campus.

Un novice complet de la politique

Né dans l’État ouvrier de l’Ohio en août 1985, Vivek Ramaswamy est le fils d’immigrés indiens, de religion hindoue. Cet homme aujourd’hui âgé de 38 ans a fait fortune dans les biotechnologies après avoir fondé l’entreprise Roivant. Il espère que son discours provocateur et incisif le propulsera jusqu’à la Maison Blanche, au point de s’imaginer en « Trump 2.0 ».

« Je veux pousser son programme encore plus loin », affirme cet autre entrepreneur à la cravate rouge, qui accuse tout de même plus de 40 points de retard face à l’ancien président de 77 ans.

Reste que ce novice complet de la politique occupe désormais, à la surprise générale, la troisième place dans les sondages pour les primaires républicaines, organisées début 2024. Au point de donner des sueurs froides au gouverneur de Floride Ron DeSantis, actuel second, et qui surfe sur un créneau politique très similaire.

Sur le terrain, Vivek Ramaswamy, père de deux jeunes enfants, fait de son combat contre le « wokisme », la supposée bien-pensance de la gauche américaine, une obsession. « Nous sommes au beau milieu d’une crise identitaire », affirme le trentenaire, qui accuse les élites du pays de propager un « cancer culturel », notamment sur les questions LGBT+.

Non sans succès : son livre Woke Inc. dans lequel il développe cette thèse, figure sur la liste des livres les plus vendus aux États-Unis, selon le classement du New York Times.

Ce végétarien féru de piano veut repousser le droit de vote à 25 ans et licencier 90 % du personnel de la banque centrale américaine et du ministère de la Justice. Sa solution toute trouvée pour relancer la croissance aux États-Unis ? « Brûler du charbon, sans état d’âme ».

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