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Varda, la Mamie Nova cinéaste aux cheveux bicolores, 88 ans, et JR, le hipster-colleur d’affiches mondialisé de 34 ans, sont partis sur les routes de France pour aller à la rencontre de tous ces formidables gens anonymes qui n’attendent qu’une occasion de faire un sourire, dire un truc marrant - être sympa, au fond, quand on les croit déprimés, râleurs et même méchants. Tandem en goguette, des corons aux champs de lavande, Varda et JR sont les apôtres de la feel good attitude et il n’y aurait pas tant à s’en plaindre s’ils n’encombraient l’écran de leur présence, obsédés officiellement par «l’autre» et en réalité confondus d’une admiration réciproque et partagée pour eux-mêmes et eux seuls. L’escroquerie de la quête d’un crowdfunding pour peaufiner le budget de cette virée sur les petits chemins qui sentent l’olive et la noisette avait déjà fait justement jaser. La superficialité du film final se révèle d’autant plus confondante au regard de l’ébullition politique récente. D.P.

Ady, 13 ans, de Vaulx-en-Velin, un peu voleur et pas très discipliné, est envoyé chez son oncle au Burkina Faso afin qu’il le remette sur le droit chemin. On sait gré au cinéaste d’éviter les clichés prévisibles (pas de choc des civilisations en culottes courtes) et de parier sur l’intelligence du gamin plus que sur le pathos (ni larmes ni confrontations surdramatisées). Ça aurait pu être moralisateur et édifiant, mais les rapports entre les personnages se maintiennent dans une incompréhension et une indécision qui rendent le film assez ouvert. C’est cependant bien platement réalisé, et un peu trop mignon pour captiver ceux qui ont dépassé l’âge d’Ady. M.U.

Auteur en 2010 de l’étonnant The Cat, the Reverend and the Slave (autour d’individus se réinventant un être dans l’univers parallèle de Second Life), le duo de cinéastes s’invite cette fois au sein d’une autre communauté quêtant retraite dans une fantasmagorie : la secte raëlienne, que leur caméra pénètre sans surplomb ni ironie à la faveur (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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