plus vite que la musique

C’est un disque à la fois tendre et ambitieux, qui fait ressurgir des choses que l’on pensait reléguées à la musique électronique d’un autre temps : le breakbeat trip-hop, l’instrument de musique «insolite» (cymbalum, harpe, steel-drum…), la musique indienne en boucle… Reconnaissons au moins à Four Tet de savoir s’y prendre pour susciter le désir et tailler d’excellents morceaux dans les plus improbables matériaux. A mi-chemin du blockbuster techno pop à l’anglaise (comme en façonnaient Orbital ou les Chemical Brothers) et de la bluette electro intimiste d’un autre temps (qui se souvient du label allemand Morr Music ?) New Energy a pour lui une plastique remarquablement rebondie et des idées d’arrangements souvent bien senties, qui permettent à des morceaux d’abord très improbables - la backroom du Buddha Bar n’est pas loin - de se transformer en d’adorables petites symphonies. O.L.

Issu de l’appellation underground alsaco-lorraine la Grande Triple Alliance internationale de l’Est, Ventre de Biche avait il y a deux ans passé une tête hors de la cave d’où vagissent ses comparses et lui, porteur d’un premier album idéal, Viens mourir, foudroyant traité de bave et d’ébriétés, qui le posait en grand baladin inquiétant de la France qui se réveille dans un cendrier froid. La gloire et les millions n’ayant pas manqué de pleuvoir (rires), ce deuxième album officiel sonne presque surproduit, à la faveur, suppose-t-on, de l’achat d’un second synthé et quelques plug-in soldés. On y entend l’ambition d’un son à multiples épaisseurs, plus large, texturé et brumeux que ne l’étaient ses squelettiques œuvres passées. Avec un panache inentamé, il y endosse un peu plus encore la posture du chansonnier dérouillé, à la poésie de bérurier blême et au riche bestiaire de flics, cons ou amours sales, soufflant par exemple sur les larmes de «Kevin, futur vigile de l’Intermarché». J.G.

Les jeunes et jolis Kurt (Vile) et Courtney (Barnett) ont-ils mieux à faire ensemble que ranimer dans nos (...)

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