Visite de Macron à Béziers: Ménard le juge "courageux" et "pas sectaire"

Robert Ménard et Emmanuel Macron à Béziers le 16 novembre 2021 - Guillaume HORCAJUELO / POOL / AFP
Robert Ménard et Emmanuel Macron à Béziers le 16 novembre 2021 - Guillaume HORCAJUELO / POOL / AFP

Un déplacement fort apprécié. En visite ce mardi à Béziers, le président de la République a été accueilli très chaleureusement par le maire, Robert Ménard. Ce proche de Marine Le Pen qui a également reçu Eric Zemmour dans sa commune il y a quelques semaines s'est dit "heureux" de cette visite, qualifiant Emmanuel Macron de "courageux" et pas "sectaire".

"Merci d'être ici, je suis ravi", a ainsi déclaré l'édile en accueillant le président à l'entrée de l'entreprise Genvia pour une visite visant à mettre un coup de projecteur sur le rôle de l'hydrogène dans les années à venir.

Toute première rencontre entre les deux hommes

"Moi aussi", a répondu le locataire de l'Elysée, qui a également salué l'épouse du maire, Emmanuelle Ménard, députée non-inscrite et proche du RN. "C'est une belle surprise que vous nous faites en venant à Béziers", lui a-t-elle dit.

876450610001_6282245480001 "Venir dans une ville comme la nôtre, je trouve ça courageux, pas sectaire et intelligent de sa part", a souligné Robert Ménard à des journalistes, en précisant n'avoir jamais rencontré Emmanuel Macron jusqu'à présent. "Quand le président fait quelque chose de bien, je dis bravo", a-t-il ajouté. "Quand je ne suis pas d'accord, je le dis aussi."

Il a ainsi indiqué avoir "applaudi le jour-même" lorsque le chef de l'État a imposé le pass sanitaire le 12 juillet. "Moi, je ne veux pas ressembler à mes amis qui sont aussi sectaires que les autres", a-t-il poursuivi, en se présentant comme indépendant des partis. Il a cependant affirmé qu'il ne voterait pas pour Emmanuel Macron lors de la présidentielle d'avril 2022 pour laquelle le chef de l'État n'a pas encore indiqué ses intentions, car "sur l'immigration, sur la sécurité, sur le rapport à l'histoire, sur la justice, on a des désaccords".

"La chance" de Béziers

"Ce n'est pas vrai que l'État abandonne (Béziers). Chaque fois, il répond oui", a assuré Robert Ménard, en se félicitant du soutien que devait annoncer Emmanuel Macron au développement de Genvia.
"Pendant des dizaines d'années, on faisait de Béziers un espèce de boulet. On était une ville définitivement dépassée car on était dans la métallurgie, qui n'était plus l'avenir de ce pays. Ce qui était un passif pour nous devient une chance. Je trouve qu'il y a une belle morale", a-t-il ajouté. Après avoir salué les élus, Emmanuel Macron a visité l'usine de Genvia, qui développe une ligne de production pilote d'électrolyseurs haute température, des machines permettant de produire de l'hydrogène à partir de la molécule d'eau (H20) selon une toute nouvelle technologie. Cette filière est soutenue par le plan d'investissement France 2030 de 30 milliards d'euros, sur des "technologies d'avenir" dont l'hydrogène fait partie, qu'a présenté Emmanuel Macron en octobre.

Article original publié sur BFMTV.com