Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo découvert en Corse, et ce n'est qu'un début

Le virus est transmis par des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum, probablement importées par les oiseaux migrateurs depuis l’Afrique.  - Credit:DR
Le virus est transmis par des tiques de l’espèce Hyalomma marginatum, probablement importées par les oiseaux migrateurs depuis l’Afrique. - Credit:DR

Nouvelle alerte au virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo (FHCC). Après les Pyrénées-Orientales en octobre dernier, le pathogène responsable d'une affection proche d'Ebola vient tout juste d'être identifié en Corse par l'équipe d'Alessandra Falchi de l'Université de Corse à Corte. La découverte est publiée dans la revue américaine Emerging Infectious Diseases, éditée par le prestigieux Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l'agence fédérale des États-Unis de protection de la santé publique.

Le virus infectait des tiques de l'espèce Hyalomma marginatum, probablement importées par les oiseaux migrateurs depuis l'Afrique. Ces tiques se nourrissaient de sang sur des bovins de deux sites au sud-est et centre-ouest de l'île de Beauté. Ces résultats démontrent que le pathogène circule bien dans les élevages. Dans leur publication, les chercheurs s'inquiètent de la progression du microbe : « La menace d'une éventuelle expansion et circulation continue du virus en Europe occidentale ne doit pas être ignorée. Les professionnels de santé et les autres groupes à risque d'infection, notamment les chasseurs et les agriculteurs, doivent être informés de la circulation du CCHFV en Corse. »

Climat méditerranéen propice

La détection d'octobre dans les Pyrénées-Orientales signalait pour la première fois la présence du virus de la FHCC en France. Le pathogène se trouvait dans la même espèce de tique que celle trouvée en Corse. Une espèce qui s'installe depui [...] Lire la suite