Le virus du Nil occidental, à l’origine de convulsions et détecté dans 9 lieux de vacances européens, inquiète

Ce virus peut être à l’origine d’une maladie neurologique mortelle chez l’homme. De nombreux cas ont été recensés en Europe ces derniers mois, un phénomène inquiétant.

Le virus du Nil occidental (VNO) continue de frapper. Au total, ces derniers mois, 709 infections ont été recensées et 67 décès ont été signalés à travers le continent, selon les données du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies. C’est en Italie que le nombre de cas s’est avéré le plus important. Au total, 336 personnes sont tombées malades. Mais la Grèce (162), la Roumanie (103), la France (43), la Hongrie (29) et l'Espagne (19) ont également enregistré des chiffres supérieurs à la normale. À noter que des signalements ont aussi été confirmés en Allemagne et en Croatie, et cinq à Chypre. "Cela indique une large circulation géographique du virus", a déclaré l'ECDC.

Concrètement, le virus du Nil occidental se propage par les moustiques et appartient à la même famille que le Zika, la dengue et la fièvre jaune. On le trouve couramment en Afrique, en Europe, au Moyen-Orient, en Amérique du Nord et en Asie occidentale. Si de nombreuses personnes ne développent pas de symptômes, d’autres peuvent ressentir de la fièvre, des courbatures, des maux de tête, une éruption cutanée et des nausées. Celles et ceux qui en sont atteints peuvent également souffrir de faiblesse musculaire, de confusion, de perte de vision, d’engourdissements, de raideur de la nuque, de diarrhée et de convulsions.

Les cas graves doivent être traités à l’hôpital

Le traitement implique généralement du repos, une hydratation et un soulagement de la douleur. Mais les cas graves doivent être traités à l'hôpital car ils peuvent entraîner une méningite (inflammation des membranes qui entourent le cerveau et la mœlle épinière) et une encéphalite (inflammation du cerveau). Au total, on estime qu’environ 1 personne infectée sur 150 développera une forme grave de la maladie. Celle-ci peut survenir à tout âge, mais les sujets de plus de 50 ans et certaines personnes immunodéprimées sont les plus exposés.

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À noter que la prévention de l’infection par le virus se limite à des mesures de protection contre les moustiques. Il est important de savoir que les moustiques Culex, ceux qui en sont responsables, piquent essentiellement au coucher du soleil et durant la nuit, en extérieur et dans les habitations. Pour les éviter, il est recommandé de porter des vêtements couvrants et amples ; d’utiliser un répulsif cutané en soirée sur les zones de peau découvertes ; d’utiliser si nécessaire des grillages-moustiquaires sur les ouvertures (portes et fenêtres).

Mais aussi de dormir sous des moustiquaires qui peuvent également être imprégnées d'insecticide pour tissus ; d’utiliser des ventilateurs et éventuellement des climatiseurs qui gênent les moustiques ; d’utiliser les diffuseurs électriques à l'intérieur des habitations ou encore d’utiliser les serpentins insecticides uniquement en extérieur.

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