Virginie Efira victime de "blagues humiliantes" : "Mon prof de maths me demandait 'C'est combien ?'"

TORONTO, ONTARIO - SEPTEMBER 16: Virginie Efira attends the
Virginie Efira victime de "blagues humiliantes" : "Mon prof de maths me demandait 'C'est combien ?'" (Photo by Robert Okine/Getty Images)

À l'affiche du film "Un amour impossible", ce lundi 26 septembre 2022 sur France 3, Virginie Efira prouve une fois de plus son talent d'actrice. Mais sa jeunesse a été faite de doutes quant à ses capacités. Notamment à cause du harcèlement scolaire subi de la part de ses camarades... Mais aussi de l'un de ses enseignants.

L'école est censée être une période formatrice pour les plus jeunes, mais malheureusement, elle est souvent empoisonnée par le harcèlement scolaire. De plus en plus de cas sont dénoncés au quotidien, mais ces attitudes néfastes des élèves comme de leurs professeurs ne date pas d'hier. Virginie Efira en sait d'ailleurs quelque chose, puisque son adolescence a été marquée par des périodes qu'elle qualifie aujourd'hui "d'humiliantes". L'actrice, dont la carrière magistrale a été saluée par plusieurs nominations aux César, s'est confiée sur le harcèlement subi pendant sa jeunesse.

Vidéo. Virginie Efira face à des “moments humiliants” : ses confidences touchantes

Des humiliations à l'adolescence

Virginie Efira a grandi en Belgique, et c'est là-bas qu'elle a suivi sa scolarité. Pendant son adolescence, elle rêvait déjà de faire carrière devant les caméras, mais à l'époque, la jeune femme était loin d'avoir la confiance qu'elle affiche aujourd'hui. "Longtemps, j’ai trituré ma médiocrité, réelle ou supposée. Pendant la première partie de ma vie, j’étais embourbée dans l’existence", confiait-elle en 2021 dans les colonnes de Vanity Fair.

À l'époque, ses camarades de classe lui menaient la vie dure quand elle évoquait sa passion pour la comédie. "Ah oui, tu veux être pute ?", lui demandaient les bourreaux de son adolescence, visiblement soutenus par au moins un de ses enseignants : "On me faisait des blagues très humiliantes. Je me souviens d’un prof de maths qui plaisantait en me disant : “C’est combien, Virginie ?”" Des propos sexistes, absolument indignes de la part d'une figure censée représenter l'autorité.

Mais à l'époque, la jeune Virginie Efira ne savait comment réagir face à ce harcèlement : "Je rigolais aussi pour donner le change. C’était presque normal. C’est ensuite que j’ai revisité ces endroits d’humiliation. Ces souvenirs sont devenus des moments de trouble bien plus tard. Le passé s’est éclairé d’autres choses. C’est le propre de la mémoire d’être en mouvement. J’ai appris à changer la perception de ce qui a été vécu comme une honte, une douleur, à en atténuer le sentiment de gravité."

Une volonté d'être vue

Pourtant, ces attaques n'ont pas changé les velléités d'actrice de Virginie Efira, qui rêve de jouer la comédie depuis son enfance. "Enfant, j’aimais être choisie pour lire une poésie devant la classe", confie-t-elle en précisant : "Je rêvais d'une vie d'actrice, et pas seulement parce que je trouvais que Shakespeare avait une langue riche : j’avais envie qu’on me regarde."

Quitte à parfois jouer la carte de la vulgarité, à ses débuts, pour être remarquée. "J’étais vulgaire, je m’habillais de façon très outrancière", regrette-t-elle aujourd'hui. "Même à Cannes les premières fois, j’avais les seins dehors. J’étais hypermaquillée, je ne captais pas les codes. Ça va mieux maintenant." D'année en année, de rôle en rôle, la comédienne a gagné en confiance et en subtilité, pour s'imposer aujourd'hui comme une figure du cinéma en France, et même à l'étranger.

Des difficultés à s'assumer

Et pourtant, sa transition entre la télévision et le cinéma n'a pas été une chose simple, ainsi qu'elle l'avait confié à Télérama il y a quelques années. "C'est quand j'ai quitté la télé que j'en ai eu honte, en fait. J'ai traîné comme un boulet ce que j'avais moi-même façonné. Je m'excusais sans cesse, je partais battue dès que j'approchais les metteurs en scène." Une attitude peu convaincante pour se faire remarquer par les bonnes personnes, et dont elle a finalement réussi à se débarrasser.

"Je n'ai plus honte aujourd'hui, j'assume mon parcours sinueux", affirme-t-elle. "J'arrive même à le valoriser en me disant que faire de la télé était un exercice en soi. [...] C'est un drôle de milieu, la télé, un milieu en soi. D'ailleurs, sa représentation au cinéma est très rarement réussie. L'animateur est pourtant un curieux personnage..." Preuve qu'elle a désormais le recul nécessaire pour comprendre que sa carrière forme un tout qui l'a conduite à son succès d'aujourd'hui.

Vidéo. Festival de Cannes : pourquoi avoir été désignée maîtresse de cérémonie est "une revanche" pour Virginie Efira ?

À lire aussi

>> Couples mythiques : Virginie Efira et Niels Schneider, le coup de foudre de cinéma

>> « On ne sait plus si l’on compte » : Virginie Efira se confie sur son rôle de belle-mère

>> Virginie Efira confie qu'«être mère joue sur (son) travail»