Virginie Grimaldi : "Des gens se servent de mes livres pour passer des messages"

Avez-vous déjà fait des rencontres insolites dans les salles d'attente, comme vos deux personnages. ?

Virginie Grimaldi. Ah, c’est une bonne question ! (Rire). Non ! En revanche, il m'est arrivé de croiser des personnes chez le psy, et je trouve ça terriblement gênant alors qu'on est tous là pour la même raison. Donc, on ne devrait pas avoir à se cacher… Il y a une espèce de peur commune qui se lit sur les visages. Je me souviens d'un monsieur que j'avais rencontré dans une salle d’attente, qui attendait les résultats d'un examen très important, pour surveiller son cancer du poumon. Moi aussi j'attendais des nouvelles importantes. Quelque chose s’était passé, on avait changé quelques mots, c’est une rencontre que je n'ai jamais oubliée, donc oui, je trouve qu'il se passe des choses fortes dans les salles d'attente.

A quel point vos deux personnages vous ressemblent ?

Vincent me ressemble énormément parce qu'il a commencé à écrire par nécessité. Aujourd'hui, il n'a toujours pas confiance en lui malgré le succès mais il aime profondément ses lecteurs et l'écriture. Elsa me ressemble sans doute plus par son parcours de fille et de mère, et par ses fragilités. Ce qui est important chez Elsa, c'est le fait qu'elle a longtemps voulu répondre à l'injonction au bonheur et qu'aujourd'hui, elle n'y arrive plus. Elle s'autorise à aller mal. C'est quelque chose que j'ai en commun avec elle…

Il y a neuf mois, vous avez perdu votre papa, qui est aussi au cœur de ce roman. Que vous a-t-il transmis en héritage ?

Il m'a transmis une grande liberté. Je me rends compte que c'était un rebelle, qui ne conformait jamais aux étiquettes et à ce qu'on attendait de lui. C'était un râleur, je suis une grande râleuse ! (Rire). Et il m'a surtout transmis son humour. C’était quelqu’un d’extrêmement drôle, il faisait toujours l'andouille pour faire rire les gens. C'était aussi notre langage, comme Elsa et son père dans le livre. C'est quelque chose qu'on a développé ensemble et je crois que c'est son plus bel héritage.

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