Virginie Despentes frappe fort en s’adressant à ses « amis blancs qui ne voient pas où est le problème »

Depuis le décès de George Floyd la semaine dernière aux États-Unis, les peuples sont nombreux à se révolter contre le racisme. En France, on scande de nouveau « Justice pour Adama » dans les rues de la capitale. Ce matin sur France Inter, Virginie Despentes dénonce et explique le privilège « d’être blanc ».

« En France, nous ne sommes pas racistes, mais… ». Il y a quelques jours, Nicolas Bedos racontait avec émotion ses derniers instants avec son père dans une lettre diffusée sur France Inter. Ce jeudi matin, c’était aux mots, durs mais nécessaires, de Virginie Despentes d’être lus par Augustin Trapenard, dans « Lettres d’intérieur ».

Dans cette tribune, l’écrivaine dénonce le déni du racisme en France et s’attaque au « privilège blanc », si peu reconnu. Avec une anaphore poignante, Virginie Despentes démontre les paradoxes d’une société hypocrite, à qui l’on doit de toute urgence ouvrir les yeux. « En France, nous ne sommes pas racistes, mais je ne me souviens pas avoir jamais vu un homme noir ministre », déclare-t-elle sans préambule. « En France, nous ne sommes pas racistes, mais la dernière fois qu’on a refusé de me servir en terrasse, j’étais avec un arabe. La dernière fois qu’on m’a demandé mes papiers, j’étais avec un arabe », fait-elle remarquer, pointant par la même occasion les évidents dysfonctionnements d’un pays dont la devise est pourtant « liberté, égalité, fraternité ».

Blanche et consciente de ses privilèges

« En France, on n’est pas racistes, mais pendant le confinement, les mères de famille qu’on a vues se faire taser au motif qu’elles n’avaient pas le petit papier par lequel on s’auto-autorisait à sortir, étaient des femmes racisées dans des quartiers populaires. Les...

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