Le virage électrique menacé par les prochaines élections européennes ?

Après des années de débats et de négociations, l'Union européenne a pris une décision en 2022 : à partir du 1er janvier 2035, seules les voitures et utilitaires ne produisant pas de CO2 à l'échappement pourront être vendus neufs sur le marché européen.

Cette décision a été saluée comme un pas majeur vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur des transports, mais elle suscite également des inquiétudes quant à son impact sur l'industrie automobile européenne.

2035, une annulation impossible ?

Les détracteurs de cette interdiction, principalement issus de partis politiques et de l'industrie automobile, craignent que cela ne mette en péril la compétitivité de l'industrie européenne face à la concurrence chinoise, leader dans le domaine des véhicules électriques. De plus, le coût élevé des véhicules électriques constitue également un obstacle majeur, tant pour les constructeurs que pour les consommateurs.
Dans ce contexte, alors que les élections européennes approchent, le débat sur l'annulation de la date butoir de 2035 est devenu un enjeu politique majeur. Des partis tels que le groupe ECR, composé de Fratelli d'Italia et de Vox, s'opposent fermement à cette interdiction, la qualifiant de discriminatoire et d'exclusion sociale. Même au sein du Parti populaire européen (PPE), le parti majoritaire sortant, des voix se font entendre pour remettre en question cette mesure.
Cependant, l'annulation de cette interdiction ne figure pas dans le programme du PPE, car c'est Ursula von der Leyen, tête de liste du parti, qui a joué un rôle central dans l'adoption de cette mesure dans le cadre du "Pacte vert" européen. Malgré les pressions politiques et industrielles, il semble peu probable que la Commission européenne fasse marche arrière.

Des ajustements à prévoir ?

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