Violences sexuelles : Sébastien Cauet visé par une plainte et de nouveaux témoignages, révèle « L’Obs »

D’après l’hebdomadaire, l’animateur vedette de NRJ est visé par une plainte pour viol en plus de nombreux récits de harcèlement sexuel.

HARCÈLEMENT - La tempête médiatique autour de Cauet ne faiblit pas. Ce mardi 21 novembre, L’Obs publie une enquête révélant de nouveaux témoignages contre l’animateur vedette de NRJ, déjà accusé depuis plusieurs semaines sur X (ex-Twitter) d’avoir envoyé des messages à caractère sexuel à une mineure.

Parmi ces récits, il y a celui de Julie. Aujourd’hui secrétaire médicale, elle dit avoir été violée par Sébastien Cauet à deux reprises, dont une première fois en 2014 dans une chambre d’hôtel à Genève. Elle avait alors 16 ans, lui 42.

« Il s’est assis à côté de moi, il a enlevé le bouton de son pantalon et l’a baissé légèrement de quelques centimètres en sortant son sexe », explique-t-elle dans les colonnes de L’Obs, avant d’indiquer qu’il lui aurait ensuite demandé une fellation. Ce qu’elle aurait fini par accepter, sous la pression. Elle raconte qu’il l’aurait de nouveau forcée à lui faire une fellation en 2022, dans un parking.

Julie a déposé une plainte pour viol pour ces faits commis entre 2014 et 2022 auprès de la gendarmerie de Saint-Laurent-sur-Saône, dans l’Ain, selon les informations de l’enquête de L’Obs, qui ont été ensuite confirmées au HuffPost par le tribunal judiciaire de Bourg-en-Bresse.

Une ancienne collaboratrice de Cauet parle

L’Obs a en outre recueilli six autres témoignages. Aude (dont le prénom a été modifié), âgée de 21 ans au moment des faits qu’elle dénonce et qui se seraient produits en 2012, dit avoir été poussée contre un mur par Cauet dans sa loge, qu’il avait fermée à clé, en l’exhortant de lui faire un baiser.

Mathilde, auditrice de Cauet à l’époque où il officiait sur Skyrock, serait quant à elle montée dans la voiture de l’animateur à l’issue d’une émission. Dans le parking, il aurait alors déboutonné son pantalon pour qu’elle lui fasse une fellation. Ce qu’elle aurait refusé. Elle se dit, aujourd’hui, « prête à aller témoigner à visage découvert devant la justice, pour soutenir Julie ».

Souvent citée par les interlocutrices de L’Obs, Angélique Payet, une ancienne collaboratrice de Cauet, assure « n’avoir rien vu » à l’époque, mais reconnaît qu’« une personne ne travaillant pas chez Be Aware [société de production de l’animateur, ndlr] est venue [la] voir à l’époque de #balancetonporc, à propos de messages déplacés ».

Textos, photos et documents à l’appui, l’hebdomadaire explique que les blagues sexuelles, qui sont monnaie courante à l’antenne, se poursuivent en coulisse et notamment dans l’équipe de l’animateur, où l’ambiance serait « hypersexualisée ».

Ces propos nous parviennent alors qu’à la mi-octobre, un compte sur X suivi par près de 150 000 abonnés a partagé des captures d’écran de messages WhatsApp à caractère sexuel qui provenaient, affirmait-il, d’une discussion entre Cauet et une jeune femme mineure. Depuis, une internaute s’est présentée comme la destinataire des messages incriminés et a porté les mêmes accusations. D’autres utilisatrices du réseau ont alors assuré également avoir eu des échanges à caractère sexuel avec Cauet, là encore quand elles étaient encore mineures.

Cauet porte plainte

« Je suis profondément choqué par les accusations portées contre moi ici. Ces allégations sont totalement fausses », avait rétorqué Cauet, sur ce même réseau social. Le parquet de Nanterre avait dans la foulée indiqué, vendredi 17 novembre, que deux plaintes pour « harcèlement d’une personne au moyen d’un service de communication public en ligne » avaient été déposées par l’animateur.

La première l’a été par courrier le 14 novembre par le biais de son avocat auprès du parquet de Paris et la seconde le lendemain au commissariat de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. Une enquête a été confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne, selon le ministère public.

« Monsieur Sébastien Cauet a été informé d’une plainte déposée contre lui pour des faits de viol qu’il conteste fermement », a réagi ce mardi soir son avocat, Simon Clémenceau, dans un communiqué. « Sébastien Cauet est à la disposition de la justice et des services de police (...) toutefois, il ne saurait tolérer que de telles allégations soient relayées sans attendre que la justice ne se prononce », poursuit-il, avertissant que son client « pousuivra » les médias qui publieraient des propos diffamatoires à son encontre.

Figure connue de l’humour à la radio depuis trente ans et ses débuts sur Fun Radio dans les années 90, Cauet a connu le pic de sa popularité à l’époque de son talk-show en deuxième partie de soirée sur TF1, La méthode Cauet (entre 2003 à 2008). Si Yelle a déjà expliqué avoir été embrassée de force par l’animateur au début de sa carrière de chanteuse, la radio NRJ a, en 2017, été condamnée par le CSA à une amende d’un million d’euros pour « des insultes et des propos dégradants » à l’encontre d’une femme lors d’un canular en direct.

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