Violences en Nouvelle-Calédonie : Ces habitants nous racontent leur quotidien bouleversé
Des habitants de Nouméa témoignent de leurs conditions de vie auprès du « HuffPost », alors que l’archipel connaît des violences liées à la réforme constitutionnelle votée à l’Assemblée.
NOUVELLE-CALÉDONIE - « On ne vit même plus au jour le jour, mais heure par heure. » Des violences ont éclaté en Nouvelle-Calédonie depuis lundi 13 mai en lien avec une réforme constitutionnelle sur le corps électoral contestée par les indépendantistes, finalement votée par l’Assemblée nationale le 14 mai. Carole, Pierre et Romane, habitants de Nouméa, ont accepté de raconter au HuffPost leur quotidien bouleversé depuis trois jours, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
En Nouvelle-Calédonie, cette révision constitutionnelle qui embrase l’archipel
Tous trois expliquent que la situation s’est embrasée de façon soudaine et inattendue. Outre la mise en place d’un couvre-feu dès mardi, il a été donné comme consigne aux habitants de rester au maximum chez eux. Les écoles et des bâtiments publics – dont plusieurs ont été incendiés – ont été fermés, tout comme certains commerces, à l’instar de la boulangerie dans laquelle Romane est vendeuse. Carole et Pierre, respectivement fonctionnaire et ingénieur dans l’informatique, ont la possibilité de télétravailler.
Autre sujet du quotidien : les courses. Les habitants de l’archipel sont habitués à faire des réserves d’eau et de nourriture en raison des périodes cycloniques, pointe Carole. « Quand je suis allé faire les courses hier, il n’y avait déjà pas grand-chose qui restait, et ils n’ont pas rouvert aujourd’hui », relate Pierre.
Face aux difficultés, Romane se réjouit de la solidarité qui s’est mise en place. Dans sa résidence, un groupe de discussion a été créé pour « se serrer les coudes » et s’entraider en cas de besoin. De quoi mettre un peu de baume au cœur, en espérant que les choses s’apaisent. « L’heure est plutôt à la solidarité et pas forcément tout de suite à la reconstruction et à l’après », explique-t-elle. Des sujets qui se poseront nécessairement aux habitants du Caillou.
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