Violences des mineurs: Attal veut utiliser les internats pour éloigner les jeunes des "mauvaises fréquentations"

Quelles solutions du gouvernement pour résoudre la violence chez les jeunes? Le Premier ministre Gabriel Attal était en visite, ce jeudi 18 avril, à Viry-Châtillon (Essonne), la commune où Shemseddine, 15 ans, a perdu la vie à proximité de son collège après avoir été passé à tabac. Parmi les solutions de l'exécutif, une "idée simple": l'internat.

"Avant qu'un jeune ne tombe dans la délinquance, quand on s'aperçoit qu'il commence à avoir de mauvaises fréquentations, à traîner dans la rue, nous proposerons aux parents que leur enfant soit envoyé en internat, loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger", a-t-il suggéré.

L'exécutif souhaite mettre à profit les "dizaines de milliers de places désespérément vides" dans ces établissements.

"Opportunité d'apprendre"

Outre l'aspect qui permettrait selon le gouvernement de séparer les jeunes violents de ces "mauvaises fréquentations", le Premier ministre voit dans cette idée une "opportunité d'apprendre".

"Pour ces jeunes, l’internat sera une opportunité : celle d’apprendre. Celle de retrouver un cadre. Celle de conserver intactes ses chances de réussir. Celle d'éviter de sombrer dans la spirale de la délinquance et parfois du crime", a-t-il listé.

Le chef du gouvernement prévoit par ailleurs de se rendre dans un internat de Nice lundi prochain, accompagné par le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti. Le Premier ministre avait annoncé en septembre vouloir passer trois jours, du 20 au 22 septembre, dans un internat du Grand Est, une visite finalement reportée indéfiniment pour des raisons de sécurité.

Outre son projet de prise en charge par des internats, le Premier ministre a également égrainé un certain nombre de mesures, sur le volet éducatif mais aussi judiciaire, afin d'attaquer directement "la racine du mal" sur la violence des jeunes.

Article original publié sur BFMTV.com