Les violences en Haïti ont provoqué le déplacement d'environ 300 000 enfants

L'Unicef s'alarme lundi du déplacement, en Haïti, de quelque 300 000 enfants, soit plus de la moitié des 600 000 personnes forcées de fuir leur résidence habituelle en raison de la violence des gangs. Beaucoup de ces enfants sont par ailleurs soumis à des agressions sexuelles, à l'exploitation et à des abus.

Le nombre d'enfants déplacés par la violence des gangs en Haïti a augmenté de 60 % depuis mars, soit l'équivalent d'un "enfant par minute", a averti l'Unicef lundi 1er juillet, estimant à 300 000 le nombre d'enfants concernés.

Les enfants déplacés représentent plus de la moitié des 600 000 personnes qui ont été forcées de fuir leur résidence habituelle en raison de la violence endémique qui sévit dans le pays, en particulier dans la capitale Port-au-Prince, selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance.

"La catastrophe humanitaire qui se déroule sous nos yeux a un effet dévastateur sur les enfants. Les enfants déplacés ont désespérément besoin d'un environnement sûr et protecteur, ainsi que d'un soutien et d'un financement accrus de la part de la communauté internationale", a déclaré la directrice générale de l'Unicef, Catherine Russell, dans un communiqué.

Recrutés dans les groupes armés

Les enfants rejoignent ainsi de plus en plus souvent les groupes armés qui sèment la terreur dans un pays où 90 % de la population vit dans la pauvreté et où trois millions d'enfants ont besoin d'aide humanitaire, souligne l'Unicef.


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