Violence des jeunes : Marine Le Pen juge le gouvernement "pas à la hauteur"

Depuis Mayotte où elle est en visite, la cheffe des députés du Rassemblement national a vivement critiqué les annonces du gouvernement sur la violence des jeunes.

Le gouvernement n'est "pas à la hauteur" pour répondre au problème de violences chez les jeunes, a jugé Marine Le Pen sur BFMTV ce dimanche 21 avril. En visite à Mayotte, la cheffe des députés du Rassemblement national a vivement critiqué les annonces faites par Gabriel Attal.

Après la mort de Shemseddine à Viry-Châtillon ou encore de Philippe à Grande-Synthe, Marine Le Pen estime que le gouvernement "n'a pas compris le problème auquel nous sommes confrontés".

"Les solutions proposées ne sont pas à la hauteur", selon elle. "Je n'ai pas entendu parler de l'abaissement de l'âge de la majorité pénale, de l'atténuation de l'excuse de minorité", a-t-elle listé.

Suspension des allocations familiales

L'ancienne présidente du RN réclame des "peines fermes, courtes mais sévères pour éviter la multirécidive", "comme aux Pays-Bas". Comme le président du parti Jordan Bardella, elle a également défendu la suspension des allocations familiales aux parents de mineurs délinquants.

Les allocations "ne sont pas une manne, ça ne tombe pas du ciel. On a le droit d'être exigeant", a-t-elle argumenté, insistant pour sanctionner "les parents en défaut d'éducation".

En visite ce week-end à Mayotte, Marine Le Pen a par ailleurs dénoncé la "guerre démographique" menée selon elle par les Comores dans l'archipel français. "Ils entendent récupérer Mayotte par l'immigration clandestine", a-t-elle déclaré, alors que l'état comorien n'y reconnaît pas la souveraineté française.

"Il faut faire appel à la marine nationale, avec un centre de rétention administratif flottant pour qu'aucun immigré clandestin ne mette le pied à Mayotte", a-t-elle réclamé.

La suppression du droit du sol à Mayotte, qui doit faire l'objet d'une réforme constitutionnelle, doit s'appliquer "dans toute la France", a-t-elle aussi demandé, jugeant que "la nationalité doit s'hériter ou se mériter".

Article original publié sur BFMTV.com