Vingt ans après, Sean Paul fait toujours danser les foules

Quel est le point commun entre les jeans taille basse, la franchise Fast & Furious et Sean Paul ? Ce sont des éléments incontournables de la culture Y2K aux États-Unis, qui reviennent en force aujourd’hui, explique The New York Times.

Comme le rapporte le quotidien américain, les réseaux sociaux donnent un second souffle à la carrière du chanteur jamaïcain.

Aujourd’hui, les plus jeunes découvrent Sean Paul avec le même plaisir qu’ont éprouvé leurs aînés au collège, observe le New York Times. Notamment sur TikTok, où des influenceurs nés dans les années 2000, comme Charli D’Amelio et Addison Rae, ont participé à des challenges avec la chanson Get Busy.

Comme l’explique “The New York Times”, Kingston est une ville qui “prend la fête au sérieux”. Le sound system, matériel de sonorisation portable, a été une “innovation clé du XXᵉ siècle”. . Photo Photothèque Lecoeuvre/Collection ChristopheL/AFP
Comme l’explique “The New York Times”, Kingston est une ville qui “prend la fête au sérieux”. Le sound system, matériel de sonorisation portable, a été une “innovation clé du XXᵉ siècle”. . Photo Photothèque Lecoeuvre/Collection ChristopheL/AFP

Avant d’être connu, Sean Paul n’était qu’un “rejeton” du clan Henriques de la Jamaïque, une des familles juives les plus anciennes de l’île, raconte le New York Times.

Ne disposant ni des résultats scolaires ni des moyens financiers pour faire des études supérieures, il a suivi un cursus en hôtellerie et en cuisine française, avant de se lancer dans la musique.

Sean Paul sur la scène du Montreux Jazz Festival (Suisse), en juillet 2004. . Photo Stringer/REUTERS
Sean Paul sur la scène du Montreux Jazz Festival (Suisse), en juillet 2004. . Photo Stringer/REUTERS

Au début de sa carrière, Sean Paul était “intensément” influencé par la différence de niveaux de vie entre le nord et le sud de Kingston. Ses premiers morceaux baignaient dans un sous-genre qualifié de “reggae conscient”, rappelle le New York Times.

Mais son producteur d’alors lui a expliqué que “personne ne veut écouter des chansons d’un gamin du nord de Kingston à la peau claire”.

“Dans le dancehall, la virilité est souvent une sorte de sculpture en ballon que le MC gonfle et façonne pour la magnifier. Dans son livre Dancehall : Origins, History, Future [inédit en français], Donna P. Hope parle des [thèmes] omniprésents dans les textes des chansons : flingue, meuf, ghetto, ganja, Dieu, et de la façon dont chacun de ces termes est utilisé pour montrer la virilité du chanteur.”

Le quotidien américain The New York Times

Sean Paul a alors changé de ligne directrice, pour chanter sur la fête, les femmes et l’herbe, raconte le quotidien américain.

Mais, pour le principal intéressé, sa musique portait toujours une forme de conscience. Contrairement aux autres chansons de dancehall, les siennes apportent un soutien moral, et son titre Baby Girl fait passer ce message : “Tu es dans le mal ? Je serai là pour toi”, explique-t-il.

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