Vincent Peillon, ministre en suspens

Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, le 3 février à Poitiers.

Les syndicats s’inquiètent du devenir de la réforme de l’école et des créations de postes.

Si le ministre sautait la semaine prochaine, où trouver un point de chute ? Les cabinets bruissent de rumeurs. A l’Education nationale, l’incertitude est à son comble. En plus des interrogations sur le sort de Vincent Peillon, une inquiétude affleure : alors que l’Etat cherche 50 milliards d’économies d’ici à 2017, l’école, sanctuarisée jusqu’ici, ne risque-t-elle pas d’en faire les frais ?

En pleine primaire socialiste, François Hollande avait créé la surprise en annonçant que, s’il était élu, il créerait 60 000 postes dans l’Education, après les 80 000 suppressions sous l’ère Sarkozy. Il aurait ainsi voulu jouer son va-tout face à sa grande rivale Martine Aubry. Ces 60 000 postes sont, depuis, devenus le symbole de la priorité donnée à l’école et à la jeunesse sous son quinquennat.

«Crédit». Il est dès lors difficile d’imaginer que le chef de l’Etat renie une promesse si symbolique. «La création de ces postes est bien entendu toujours d’actualité», a assuré Vincent Peillon le 11 mars, interrogé sur un article des Echos estimant que ces créations étaient sur la sellette. Dans l’entourage présidentiel, on assure aussi qu’il est hors de question de reculer. Ces postes sont programmés dans la loi sur l’école votée en juillet 2013. Un tel reniement aurait en outre un coût politique exorbitant. «Les enseignants ne lui pardonneraient pas, assure Christian Chevalier, à la tête du syndicat SE-Unsa. Quel crédit aurait la parole présidentielle ?»

Malgré cela, les syndicats restent sur leur garde. «On a une vraie inquiétude, confie Sébastien Sihr, responsable du Snuipp, principale organisation du primaire, pour trouver des économies, on s’en prend aux services publics et à la protection sociale. Pourquoi pas demain aux 60 000 postes ? Or, il faut bien comprendre qu’après les coupes claires ce n’est pas du luxe. On a du retard à rattraper et des transformations à financer.» Le syndicaliste (...) Lire la suite sur Liberation.fr

Remaniement : Royal ferait bien sa rentrée
Ecoutes judiciaires : le flou et les contre-vérités de Sarkozy
Assia, 23 mois et enlevé par son père parti faire le jihad
«O.K», une expression qui fête ses 175 ans
Tuerie de Chevaline: enquête pour violation du secret de l’instruction