Présidentielle en Équateur : « Villavicencio était un espoir » contre les mafias

ÉQUATEUR - « Un acte barbare. » La France a qualifié fermement jeudi 10 août l’assassinat la veille de Fernando Villavicencio, candidat à l’élection présidentielle en Équateur, à la sortie d’un meeting politique à Quito, la capitale.

« L’assassinat de M. Fernando Villavicencio, survenu le 9 août en Équateur, est un acte barbare et une attaque contre la démocratie que nous condamnons avec la plus grande fermeté », a affirmé une porte-parole du ministère français des Affaires Etrangères.

La mort violente du candidat centriste, pourfendeur de la corruption dans son pays, a provoqué une one de choc en Équateur, autrefois considéré plus sûr que d’autres pays d’Amérique latine en proie aux narcotraficants.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, Le HuffPost s’est entretenu avec Juan Guarderas, président de la Fondation équatorienne de lutte contre la corruption. Ce dernier raconte « l’espoir » que portait Fernando Villavicencio et l’influence grandissante de la corruption et du narcotrafic dans son pays depuis quelques années. « Il était porté comme l’espoir de cette lutte contre l’insécurité, les populismes et la corruption », explique ce militant lui aussi menacé pour ses activités.

Jeudi, l’état d’urgence a été instauré dans le pays d’Amérique latine pour 60 jours. L’élection présidentielle, prévue le 20 août, a été maintenue, ont annoncé les autorités. « Je suis indigné et choqué par l’assassinat du candidat à la présidence Fernando Villavicencio », a écrit le président Lasso sur X, nouveau nom du réseau social Twitter. « Je vous assure que ce crime ne restera pas impuni », a-t-il promis. « Le crime organisé est allé très loin, mais tout le poids de la loi s’abattra sur lui », a-t-il ajouté.

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