Un village canadien mobilisé contre l’expulsion d’un cuisinier français

“Notre village est unanime”, insiste auprès du journal Le Devoir le secrétaire archiviste pour l’association des Chevaliers de Colomb de la commune de Saint-Ferdinand, Benoît Brais, “tout le monde veut garder Lorenzo, ici”.

Arrivé en 2017, Lorenzo Favilli, diplômé de l’académie de Montpellier, a eu le droit de travailler dans la Belle Province en vertu d’un permis de travail postdiplôme après d’autres études à l’École hôtelière de la capitale, à Québec.

Sans emploi, sans statut

Puis, relate le quotidien, la pandémie est arrivée : “Les restaurants fermés, il s’est retrouvé du jour au lendemain sans emploi – et sans statut, puisque Ottawa a refusé sa première demande de résidence permanente, déposée en 2020.” L’année suivante, l’homme de 33 ans a fait une demande de permis de travail qui s’est “perdue dans le dédale administratif fédéral”. Avec comme conséquence qu’il n’a plus le droit de travailler.

Ce n’est pourtant pas le travail qui manque, signale Radio-Canada : “Plusieurs restaurateurs de la région se sont dits prêts à lui offrir du travail à temps plein, une offre qui intéresse le cuisinier”. Benoît Brais confie au Devoir son étonnement :

“C’est un immigrant qui parle français, qui a étudié ici, qui veut rester ici.”

Le maire de Saint-Ferdinand, Yves Charlebois, précise auprès du Devoir : “Il travaille en restauration, un domaine où il manque cruellement de main-d’œuvre.” Une pétition en soutien au cuisinier français dans le village a récolté jusqu’ici 2 000 signatures, rapporte la chaîne TVA Nouvelles. Radio-Canada ajoute dans un autre article que dix autres municipalités de la région, située à environ 200 kilomètres à l’est de Montréal, devaient adopter le 23 août une résolution réclamant l’intervention dans ce dossier du nouveau ministre de l’Immigration canadien, Marc Miller.

Selon le diffuseur canadien, le cabinet de la ministre de l’Immigration québécoise, Christine Fréchette, dit avoir entrepris des démarches auprès d’Ottawa “pour trouver une solution”.

“J’espère qu’on va m’autoriser à travailler”, déclare à TVA Nouvelles M. Favilli.

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