"La vie politique quotidienne, partisane, je n'en ferai plus": Sarkozy exclut (encore) tout retour

Nicolas Sarkozy au Parc des Princes pour PSG - OM le 23 octobre 2016.  - FRANCK FIFE / AFP
Nicolas Sarkozy au Parc des Princes pour PSG - OM le 23 octobre 2016. - FRANCK FIFE / AFP

Pourquoi ce point d'interrogation? Lors d'une séance de dédicace de son nouvel ouvrage, Le temps des tempêtes, Nicolas Sarkozy s'est vu demander par une admiratrice d'inscrire sa "date de retour" en politique. Plutôt que d'offrir une réponse claire, l'ex-chef de l'État a préféré dessiner ce symbole plein d'ambiguïté, croit-on du moins.

Invité de l'émission Quotidien de TMC ce jeudi, Nicolas Sarkozy a été interrogé sur ce petit épisode et, plus largement, sur ses ambitions pour la suite. Un sujet qui paraît éternel à droite, tant l'ancien président de la République y demeure populaire. "Ça faisait un petit gri-gri", s'est-il d'abord défendu pour justifier son point d'interrogation.

"C'est très ambivalent, parce que les gens sont extrêmement gentils. Franchement, ça me fait plaisir. (...) Cette période de ma vie elle est derrière, je l'ai aimée passionnement. (...) Les Français m'ont donné plus que ce que j'aurais pu imaginer", a-t-il ensuite assuré.

"Pour moi, tout est verticalité"

Affirmant qu'il ne s'agissait pas d'une "affaire de camp contre camp", Nicolas Sarkozy a poursuivi en déclarant: "la vie politique quotidienne, partisane, je n'en ferai plus". "Je ne suis plus un enjeu de ce côté-là", a ajouté celui qui, dans tous les baromètres qui se succèdent, reste de loin la personnalité politique préférée des sympathisants Les Républicains. Une nostalgie tenace qui illustre combien la droite manque de figures en situation de bousculer le jeu.

Qui plus est, l'ex-locataire de l'Elysée s'estime en décalage avec "l'horizontalité" en vogue dans notre société. "Pour moi, tout est verticalité", affirme-t-il. "Le monde de l'horizontalité, je ne suis pas prêt à faire n'importe quoi pour ça. (...) On tire les gens au sort, c'est pas mon truc", a raillé Nicolas Sarkozy.

L'ancien maire de Neuilly revendique le fait d'avoir admiré des personnalités, telles que le général de Gaulle ou Jacques Chirac qui, en leur temps, pratiquaient cette verticalité. "Je voulais faire mieux qu'eux", se rappelle-t-il.

"On n'avance que par le leadership"

Nicolas Sarkozy serait-il déconnecté de l'époque? "Sans doute, sans doute... Mais il y a rien qui se démode plus que le nouveau monde", a-t-il ensuite prévenu.

"La plus grosse bêtise que j'ai entendue, elle est très simple, c'est toujours la même: après ça, la vie d'après sera pas la même (sic). Pauvre imbécile! La vie, elle est plus forte que les circonstances. (...) Après le Covid, ce sera plus jamais comme avant? Tu parles", a développé l'ancien président de la République.

Quoi qu'il en soit, Nicolas Sarkozy se permet d'espérer que la société redeviendra verticale. "On n'avance que par le leadership", estime-t-il, avant d'ajouter avec autodérision: "Un peu de démagogie ne fait pas de mal."

Article original publié sur BFMTV.com