L'accord sur le "mur budgétaire" n'empêche pas la menace sur l'économie américaine

Les effets du “mur budgétaire” sont limités pour le moment aux Etats-Unis. L’accord prévoit que la classe moyenne américaine sera épargnée par une hausse d’impôts. Mais les coupes dans les dépenses publiques, chères aux républicains, sont repoussées d’au moins deux mois. Alors, si les républicains bloquent tout compromis, les impôts augmenteront pour tout le monde d’environ 2.000 dollars par an. Le président américain n’est donc pas pleinement satisfait: “J’aurais préféré qu’on trouve un accord plus large, avec de meilleures négociations et un plus grand consensus, enfin quelque chose qui résolve notre déficit d’une manière équilibrée et responsable, a expliqué Barack Obama. Un accord global, pas seulement sur les impôts mais aussi sur les dépenses, nous aurait permis de nous concentrer sur la reprise économique. Mais c‘était trop espérer de ce Congrès en ce moment”. Le Congrès américain n’est d’ailleurs pas au bout de ses peines. Dans quelques semaines, il devra aussi trancher sur le relèvement du plafond légal de la dette. Ce sujet brûlant avait déjà déclenché une crise politique aigüe en 2011.