L’adieu à Yasar Kemal, figure majeure de la littérature turque

Il était considéré comme l’un des plus grands écrivains turcs. Des milliers de personnes à Istanbul ont suivi les funérailles de Yasar Kemal, mort samedi à 91 ans, l‘âge de la république turque. Auteur de 35 romans, de nouvelles, de reportages publiés entre 1955 et 1984, l‘écrivain et journaliste est l’auteur turc le plus lu et traduit dans le monde. “Malheureusement nous avons très peu de personnes de cette valeur connues internationalement, dit Can Dündar, rédacteur en chef du journal Cumhuriyet. Nous avons perdu la plus importante. Mais on est heureux d’avoir vécu à la même période que lui, dans le même pays. Et ça, ça nous rend fier.” Le défenseur des opprimés Né dans une famille kurde, Yasar Kemal aura tout au long de ses romans décrit la vie des opprimés, défendu la cause kurde ou les Arméniens, et ses idées lui vaudront des ennuis avec la justice, et le pouvoir en place. “Le maître de l‘écriture Yasar Kemal a été capable de rassembler des éléments très différents de la société turque à ses funérailles, dit notre correspondant Bora Bayraktar à Istanbul. Des politiciens, des artistes et beaucoup de gens sont venus à la mosquée Teşvikiye d’Istanbul pour lui dire adieu. C’est dans ses livres qu’il continue désormais à vivre.”