Gynécologues sans Frontières au chevet des réfugiés syriens

En l’espace d’un an, Zaatari est devenu la quatrième ville de Jordanie. Pourtant cette cité n’est pas une municipalité comme les autres, c’est un camp de réfugiés syriens, situés à une dizaine de kilomètres de la frontière. Ici s’entassent plus de 100 000 personnes sous des tentes de fortune fournies par Amman et les Nations unies. Au détour d’une allée on trouve Gynécologues sans Frontières. Le médecin Francis Colasson nous explique son engagement. “D’abord parce que c’est de la vraie médecine. C’est de la médecine vraiment humaine, et dans un contexte particulier qui est celui de la guerre, dont nous n’avons pas l’habitude. C’est une expérience humaine extraordinaire. C’est aussi une expérience professionnelle intéressante. Le problème c’est que les budgets sont partout limités. Nous faisons avec le minimum de moyens, mais nous faisons le maximum.” Un service essentiel pour ces réfugiés qui ont fui l’horreur de la guerre civile et du régime de Bachar al-Assad. À l’image de Rasha, mère de trois enfants arrivée à Zaatari il y a 40 jours. “En ce qui concerne le dispensaire, tout va bien. Ils sont là et ils s’en occupent. C’est mieux qu’en Syrie. Les sages-femmes sont parfaites, je n’ai jamais vu une telle attention. J’espère que les choses s’améliorent. Je souhaite de tout mon cœur retourner en Syrie, mais si l’on reste c’est pareil. Ici ou là-bas c’est la même chose.