“Désinformation systématique” : les accusations d’un rapport de l’ONU sur l’Ukraine

L’intervention russe en Crimée s’est en partie fondée sur de faux témoignages de membres de la communauté russophone. C’est ce que dévoile un rapport publié ce mardi par le Haut Commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme. Ces russophones de Crimée auraient ainsi prétendu de manière mensongère être victimes d’agressions. Gianni Magazzeni, du bureau des Droits de l’Homme de l’ONU : “Le rapport nous dit que nous n’avons aucune preuve crédible d‘éléments qui pourraient justifier des inquiétudes de la part des populations russophones d’Ukraine”. Une désinformation systématique aurait ainsi été pratiquée afin de créer en Crimée un climat “de peur et d’insécurité”. L’Onu dit en outre avoir recueilli de “nombreux signalements de cas de fraude” lors du référendum sur le rattachement de la péninsule à la Russie. Le rapport, réalisé en mars, appelle d’autre part les autorités ukrainiennes au respect de l’Etat de droit et des droits de l’homme et à l’arrêt de tout type de “discours de haine”. Sont ainsi montrés du doigt les membres du groupe d’extrême droite Pravy Sektor, très présents lors des manifestations à Maïdan, et qui se sont rendus coupables d’intimidations morales et physiques sur plusieurs représentants de l’ancien régime ukrainien.