Afrique de sud : commémoration du "massacre de Marikana"

Des chants et des danses rassembleurs, tandis que la colline rebaptisée “la montagne de l’horreur” était tapissée de milliers de mineurs. Marikana, 16 août 2013, il y a un an, des images de policiers ouvrant le feu sur des ouvriers en grève avaient fait le tour du monde. 34 d’entre eux étaient morts. Moment douloureux, encore un an après. “ Ce qui la police a fait, tirer sur nos frères qui réclamaient un salaire décent, ça nous brise le coeur, exprime ce mineur Wilmon Snooks. C’est triste et préoccupant, on ne peut pas oublier.” “Nous ne devons jamais oublier mes frères et mes soeurs que nos camarades ne sont pas morts pour nous diviser mais pour nous unifier en tant que travailleurs, a déclaré l‘évèque Johannes Seoka.” Les rivalités syndicales, qui avaient mis le feu aux poudres il y a un an, ne se sont pas taries. Le plus grand sydicat des mines a boycotté ces commémorations. Autres absents : l’Etat et le Congrès national africain (ANC), qui ont tenu à rester à l‘écart de cette célébration. Un an après le drame, les travaux de la commission d’enquête n’ont pas donné de résultats. Lonmin, la compagnie britannique qui exploite la mine de platine de Marikana a exprimé ses regrets pour les 34 mineurs tués.