VIDEO. Les algorithmes dans l'industrie : "l'enfer de l'automation" en débat à Global industrie

Cette table ronde, organisée en partenariat avec Sciences et Avenir - La Recherche, s'est tenue le 26 mars 2024 au salon Global industrie, à Villepinte, près de Paris. Elle est à retrouver en vidéo sur notre site.

Connaissez-vous "l'automation" ? Ce terme anglais est désormais employé par les ingénieurs non pas comme une traduction d'automatisation, mais pour y ajouter une dimension algorithmique. L'automation, c'est l'automatisation renforcée par le logiciel. La répétition, normalement associée aux chaînes de montage industrielles, n'est plus systématique dans le référentiel de l'automation : c'était le sujet d'une table ronde organisée le 26 mars 2024 au salon Global industrie, en partenariat avec Sciences et Avenir - La Recherche. Cet échange est à revoir ci-dessous en vidéo.

"L'enfer de l'automation", une expression tweetée par Elon Musk

Le titre de cette table ronde faisait référence à "l'enfer de l'automation", "une expression tweetée par Elon Musk en 2017 lorsque, ayant trop investi dans le logiciel, il n'arrivait pas à produire le modèle 3 de Tesla", a rappelé Luc Leroy, président-directeur général de Vitesse Automation ; ancien directeur automation chez Tesla, il a travaillé à l'intégration du programme de pilotage automatisé Autopilot dans les véhicules conçus par le fameux constructeur de voitures électriques.

"Sans la donnée, il est impossible d'optimiser"

L'automation découle de la digitalisation du processus industriel, de la numérisation de toutes les données impliquées dans la chaîne de production. "L'automation est une ouverture sur l'industrie 4.0, a expliqué François Portier, directeur du programme de recherche industrie 4.0 chez Alten qui précise que si, parfois, cela devient un "enfer", c'est quand la numérisation d'une unité de production cède à un "effet de mode" plutôt qu'à une réelle nécessité industrielle.

La question est de ne pas perdre de vue l'enjeu de cette numérisation : "elle doit permettre d'anticiper", faire passer l'industrie "du mode curatif au mode préventif", a repris François Portier. "Sans la donnée, il est impossible d'optimiser", a ajouté Luc Leroy : "Il faut absolument être capable de mesurer la performance de l'outillage, des proc[...]

Lire la suite sur sciencesetavenir.fr

A lire aussi