Victoire de Bardella: Briois dénonce un "début de purge" après son éviction de la nouvelle direction du RN
Le ton monte après la victoire de Jordan Bardella à la tête du RN. Alors que Steeve Briois est arrivé cinquième au Conseil national après le vote des militants, son nouveau patron ne lui a pas proposé de figurer dans la plus puissante des institutions du parti. De quoi le pousser à réagir publiquement.
"Alors que depuis de nombreux mois je tire la sonnette d'alarme sur une potentielle re-radicalisation, je ne peux voir dans mon éviction qu'une sanction pour avoir voulu sensibiliser sur un phénomène que les faits confirment", tance le maire d'Hénin-Beaumont dans un communiqué de presse que s'est procuré BFMTV.
Passes d'armes
Avant de citer: "les ronds de jambe faits à certains intégristes, jusqu'à l'adoption de positions droitardes, contraires à mon sens au 'ni droite, ni gauche' qui a prévalu pendant des décennies au Front National".
Steeve Briois faisait partie des soutiens de Louis Aliot, le seul concurrent de Jordan Bardella dans la compétition interne. Les tensions avaient été vives ces dernières semaines entre l'édile et le nouveau président.
Les partisans du maire de Perpignan ont pointé à plusieurs reprises une trop grande mansuétude avec des anciens du parti qui ont rejoint Éric Zemmour ou encore sa proximité avec les partisans du "grand remplacement".
"Un début de purge"
Faute d'avoir été nommé au puissant bureau exécutif, Steeve Briois a encore indiqué refuser de siéger, tel que le nouveau président lui proposait, au bureau national - une instance au pouvoir bien moindre.
Cela "n'aurait été qu'un prétexte pour ne pas avouer ce qui s'apparente davantage à un début de purge contre ceux qui défendent la ligne sociale", attaque encore l'édile.
Après son élection à la présidence du parti avec près de 85% des voix, Jordan Bardella a composé un nouveau bureau exécutif dominé par ses proches à l'instar de Sébastien Chenu, Hélène Laporte ou Edwige Diaz. La vice-présidence du parti revient cependant à son adversaire Louis Aliot en gage d'apaisement. "Certaines outrances me donnent encore raison", affirme encore Steeve Briois, qui "regrette que des années de dédiabolisation soient en train d'être réduites à néant avec comme seul but de plaire à une minorité électorale, avec le risque d'une nouvelle mise à la marge du RN".