Victimes, suspect: ce que l'on sait sur l'attaque à l'épée qui a fait un mort et quatre blessés à Londres

Un homme armé d'une épée a tué un garçon de 14 ans et blessé quatre autres personnes ce mardi 30 avril à Londres. Le suspect a été rapidement arrêté par la police qui a exclu à ce stade tout motif terroriste.

• La police appelée par des témoins "peu avant 7h"

La police a été appelée "peu avant 7h" (heure locale) ce mardi par des personnes habitant près de la station de métro de Hainault, dans le nord-est de la capitale britannique, affirmant que des personnes avaient été poignardées.

Des images diffusées sur les réseaux sociaux et reprises par les médias britanniques montrent un homme blanc, légèrement barbu, vêtu d'un pantalon noir et d'un sweat à capuche jaune, épée en main, marchant erratiquement devant des maisons, tandis que des voitures de police encadrent la scène.

Des témoins ont dit avoir été réveillés par des cris et hurlements. Une habitante a raconté à l'agence PA avoir vu depuis l'intérieur de son appartement un corps à terre et avoir entendu l'homme crier à plusieurs reprises à des policiers "Croyez-vous en Dieu?".

• Un adolescent tué et quatre blessés

Les services d'urgence de Londres ont indiqué avoir emmené à l'hôpital cinq personnes, avant que la police annonce la mort de l'une d'entre elles.

"C'est avec une grande tristesse que je peux confirmer que l'un des blessés dans l'attaque, un garçon de 14 ans, est décédé" après son transport à l'hôpital, a déclaré un responsable de la police locale Stuart Bell devant la presse, qualifiant l'agression de "vraiment horrible".

Les quatre autres personnes blessées ont été hospitalisées et "leurs vies ne semblaient pas en danger", toujours selon Stuart Bell. Il a aussi précisé que deux policiers se trouvent parmi les victimes.

• Un homme interpellé, aucun autre suspect recherché

Un homme de 36 ans a été arrêté à l'aide d'un pistolet à propulsion électrique "22 minutes après" le premier appel à la police. Il a été admis à l'hôpital, a précisé la police locale dans l'après-midi. Il a été blessé après que son véhicule est entré en collision avec un bâtiment, selon The Guardian. Les policiers n'ont pas encore pu l'autoditionner.

Aucun autre suspect n'est recherché et le motif terroriste a été exclu à ce stade. Aussi, les enquêteurs n'ont pas trouvé de trace du suspect dans de précédents incidents à ce stade. La présence policière va être renforcée ces prochains jours dans le quartier et la police demande à toute personne ayant des informations de la contacter.

• Le Premier ministre a dénoncé un "incident choquant"

Peu après les faits, le Premier ministre conservateur Rishi Sunak a dénoncé un "incident choquant". "Mes pensées vont aux personnes touchées et à leur famille", a-t-il écrit sur X, ajoutant qu'"une telle violence n'a pas de place dans nos rues".

Un porte-parole du palais de Buckingham a déclaré que le roi Charles III a demandé à être "pleinement informé" de l'avancée de l'enquête, et que ses pensées et prières vont aux victimes, et particulièrement à l'adolescent qui a perdu la vie, selon The Guardian.

Cette attaque intervient dans un contexte d'augmentation des attaques à l'arme blanche au Royaume-Uni et à deux jours des élections locales dans la capitale britannique, où l'opposition conservatrice est très critique du bilan sécuritaire du maire travailliste Sadiq Khan.

Ce dernier s'est dit "absolument dévasté" par cette attaque. Interrogé sur Sky News sur les conséquences de cette attaque à deux jours du vote, il a estimé qu'il "ne s'agit pas des élections", avant de poursuivre: "Il y a une famille qui a perdu un enfant et je pense que nous devrions nous concentrer la dessus".

Selon les chiffres officiels, il y a eu près de 50.000 attaques à l'arme blanche l'an drnier en Angleterre et au Pays de Galle, soit une augmentation de 7% en un an. A Londres, elles ont flambé de 20% avec 14.577 attaques répertoriées, revenant peu ou prou à leur niveau d'avant la pandémie de Covid-19.

Article original publié sur BFMTV.com