« Vice France », c’est terminé

« Vice France » ferme ses portes. (Photo d’illustration)
« Vice France » ferme ses portes. (Photo d’illustration)

MÉDIAS - La rédaction française du magazine Vice va fermer. C’est ce qu’a annoncé le rédacteur en chef du média, le journaliste Paul Douard, sur son compte Twitter, ce lundi 27 février.

« Triste de l’écrire, mais c’est la fin de ’VICE France’. Le bureau va fermer d’ici fin mars », écrit le responsable éditorial.

Paul Douard ne précise pas les motivations qui ont poussé le groupe Vice Media (Vice News, Munchies, Refinery 29) à fermer sa version française. Mais, en réponse à un utilisateur sur Twitter, indique qu’il s’agit d’une « décision stratégique ». Cette annonce intervient par ailleurs quatre jours après la démission surprise de la dirigeante de Vice Media, Nancy Dubuc.

À l’heure qu’il est, aucune communication officielle n’a été faite concernant la fermeture du site, en France. On ne sait pas non plus ce qu’il doit devenir des contenus actuellement en ligne.

Controverses

Publiée pour la première fois en 2007, l’édition française du magazine canadien Vice s’est fait connaître grâce à ses reportages incarnés et ses articles au ton libre parfois irrévérencieux axés sur la musique, l’art, la photographie ou des sujets sociétaux.

Devenu un média en ligne à part, Vice France a toutefois été secoué par plusieurs controverses au cours de ses dernières années. En 2017, par exemple, une dizaine d’employés ont été mis en cause pour avoir longtemps dénigré et harcelé leurs collègues femmes, comme le rappelle cette enquête du Temps.

En 2018, le journal Libération a, lui, mis en lumière une confusion croissante au sein de la rédaction entre les contenus journalistiques et publicitaires, marquée également par une atmosphère tendue entre la direction et le reste du personnel. Pour tenter d’atteindre la rentabilité, la direction du groupe s’est, en 2019, séparée de 10 % de ses effectifs mondiaux.

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