"Un ver entré dans mon cerveau": quand Robert Kennedy Jr. expliquait la source de ses "problèmes cognitifs"
Un ver a-t-il "mangé une partie du cerveau" de Robert Kennedy Jr., le candidat indépendant à la présidentielle américaine? C'est ce qu'il déclarait dans une déposition en 2012, dans le cadre d'un divorce, comme le révèle ce mercredi 8 mai le New York Times.
Selon ses mots, son médecin pensait qu'une anomalie observée sur ses scanners "était causée par un ver qui est entré dans mon cerveau et en a mangé une partie, puis est mort".
Derrière ces scanners, une inquiétude du candidat sur ses pertes de mémoire, qui l'ont mené à craindre la présence d'une tumeur au cerveau. "J'ai clairement des problèmes cognitifs", a-t-il déclaré dans cette même déposition. "J'ai une perte de mémoire à court terme et une perte de mémoire à long terme".
D'une manière générale, l'homme politique de 70 ans n'affiche pas une santé éclatante. Il souffre de troubles cardiaques et a été hospitalisé au moins quatre fois, comme il l'expliquait au New York Times cet hiver. Il reste toutefois plus jeune que les candidats Joe Biden (81 ans) et Donald Trump (77 ans) dont les âges sont grandement commentés.
Une déclaration crédible?
Les paroles de Robert Kennedy Jr. ne sont pas les plus crédibles. Par exemple, en juillet 2023, le neveu de l'ex-président des États-Unis avait assuré que le vaccin contre le coronavirus avait été "conçu pour attaquer les Caucasiens et les Noirs" alors que "les personnes les plus immunisées sont les juifs ashkénazes et les Chinois".
Les médecins sollicités par le média américain ne donnent que très peu de crédits à la théorie d'un ver céphalophage. Le Docteur Clinton White, spécialiste des maladies infectieuses, trouve "peu probable" qu'un parasite grignote la matière grise de son hôte.
Scott Gardner, spécialiste en parasitologie, explique qu'un ver ne pourrait pas simplement manger puis mourir. "Vous allez avoir presque une tumeur qui sera là pour toujours. Elle ne partira nulle part", souligne le spécialiste. Ces deux experts n'ont toutefois pas pu examiner le candidat.
Pour l'un d'eux, les troubles cognitifs de Robert Kennedy Jr. pourraient être causés par une autre maladie qu'il dit avoir contracté: un empoisonnement au Mercure.