Ventes d’orques, morts de bélugas… Des parcs Marineland de nouveau accusés de « cruauté » envers les animaux

Ventes d’orques, morts de bélugas… Des parcs Marineland de nouveau accusés de « cruauté » envers les animaux
Ventes d’orques, morts de bélugas… Des parcs Marineland de nouveau accusés de « cruauté » envers les animaux

ANIMAUX - Les parcs aquatiques Marineland, souvent pointés du doigt, sont de nouveaux accusés de cruauté envers les animaux. Un journaliste canadien a publié jeudi 24 août pour The Canadian Press une enquête édifiante sur le Marineland de Niagara Falls, au Sud-Est du Canada. Depuis 2019, treize bélugas, une orque et un dauphin y sont morts.

Un bilan particulièrement lourd alors que les autorités locales avaient déjà le parc dans le viseur. En mai 2021, elles ont déclaré que tous les mammifères marins y étaient en détresse à cause de la mauvaise qualité de l’eau.

Le parc fait l’objet d’une investigation des Services de Protection Animale de l’Ontario depuis 2020, et plus de 160 visites ont été effectuées. Plusieurs associations animales déplorent également le traitement des animaux au sein du parc.

Pourtant, la directrice du Marineland d’Ontario, Marie Holer, affirme sur leur site Internet que le parc « a pour principale mission de prioriser la santé et le bien-être de leurs animaux ». Et le parc a nié les accusations le visant, sans pour autant fournir d’autres explications aux morts d’animaux marins, dont la mort reste de cause inconnue pour quatorze d’entre eux. Une seule est identifiée : celle de l’orque Kiska, mort en raison d’une infection bactérienne.

Le Marineland d’Antibes également en pleine polémique

En France aussi, des parcs Marineland sont décriés. C’est le cas de celui d’Antibes, le plus grand parc marin d’Europe, accusé de cruauté par différents défenseurs d’animaux, et notamment l’association One Voice. De nombreuses plaintes pour cruauté ont été déposées, mais aucune n’a abouti. En 2019, le directeur Pascal Picot démentait ces accusations auprès de France 3 PACA et dénonçait des « attaques calomnieuses de la part de diverses associations chaque année », sans qu’aucune plainte ne soit « jamais allée jusqu’au bout ».

Mais au mois de mai 2023, One Voice a également accusé le parc de vendre au Japon quatre orques nées en captivité en France. Ce qui revient à « se débarrasser d’elles à l’étranger, où elles continueront à être exploitées jusqu’à leur dernier souffle » accuse le communiqué de l’association. Et ce, alors même que l’État s’était « engagé à les placer dans des sanctuaires ». Face à cela, le parc Marineland a répondu à Nice Matin ne « pas confirmer, ni infirmer » cette information.

Depuis quelques années, en France, plusieurs lois vont dans le sens des défenseurs des animaux. En janvier 2021, une loi adoptée par l’Assemblée Nationale interdit la captivité d’orques d’ici 2025, et celle des dauphins d’ici 2027. En novembre 2021, une nouvelle loi prohibant les spectacles en delphinariums à partir de 2026 a été votée. Des avancées positives pour les défenseurs des animaux, mais qui posent aussi questions, notamment quant au sort des animaux nés en captivité une fois qu’ils ne pourront plus être hébergés par les parcs aquatiques.

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