Ventes à Israël de composants militaires: Panot (LFI) ne "croit pas" Lecornu

La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot, le 17 janvier 2024 à l'Assemblée nationale, à Paris (JULIEN DE ROSA)
La cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot, le 17 janvier 2024 à l'Assemblée nationale, à Paris (JULIEN DE ROSA)

La cheffe des députés de La France insoumise, Mathilde Panot, a accusé jeudi le ministre des Armées Sébastien Lecornu d'avoir parlé "sans aucune preuve" lorsqu'il a démenti la vente par la France à Israël de composants pour des pièces de cartouches qui auraient pu être utilisées contre des civils à Gaza.

"C'est sa parole, sans aucune preuve apportée. Il a dit que la licence ne permettait pas au gouvernement d'extrême droite israélien d'utiliser ces composants dans la bande de Gaza. Je ne sais pas qui ici peut croire à ça? En tout cas moi je n'y crois pas", a indiqué la députée du Val-de-Marne devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).

Selon les sites d'investigation Disclose et Marsactu, "la France a autorisé, fin octobre 2023, la livraison à Israël d'au moins 100.000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d'être utilisés contre des civils à Gaza".

La licence permettant la vente de ces pièces, qui auraient été envoyées par la société Eurolinks au groupe israélien IMI Systems depuis le port de Marseille, "ne concerne que de la réexportation vers des pays tiers", a affirmé Sébastien Lecornu la semaine dernière.

"Je voudrais redire à quel point il me semble important que la France prenne des mesures pour interdire immédiatement la vente d'armes à Israël", a martelé mardi Mathilde Panot.

L'élue LFI a également dénoncé "un franchissement de seuil" vers "le nettoyage ethnique du peuple palestinien" avec "les témoignages qui nous sont revenus de l'hôpital al-Chifa après deux semaines de siège" dans le plus grand établissement de santé du territoire palestinien.

leo/hr/dch